La Cour suprême du Mexique a estimé jeudi que la chaîne américaine de Wal-Mart (WMT) imposait à ses employés dans le pays des pratiques similaires à celles en vigueur au XIXe siècle dans les magasins patronaux où les salariés étaient contraints d'effectuer leurs achats.

La Cour suprême du Mexique a estimé jeudi que la chaîne américaine de Wal-Mart [[|ticker sym='WMT'|]] imposait à ses employés dans le pays des pratiques similaires à celles en vigueur au XIXe siècle dans les magasins patronaux où les salariés étaient contraints d'effectuer leurs achats.

Au Mexique, la pratique de ces magasins patronaux a été abolie par la Constitution de 1917.

La cour s'est prononcée sur la plainte déposée contre Wal-Mart par un de ses salariés mexicains, qui dénonçait une clause d'une convention interne, acceptée volontairement par le personnel et introduisant des «bons d'achat» échangeables exclusivement dans les rayons et les services de la chaîne.

La cour a décrété l'annulation de cette convention, ajoutant que la pratique de ces bons d'achat, «qui proviennent du salaire du travailleur pour être échangés uniquement dans l'établissement de l'entreprise patronale, est similaire à celle qui était en vigueur dans les anciens magasins patronaux», a déclaré la cour.

Dans ces boutiques de grandes haciendas ou d'usines, en Amérique latine, comme aussi au XIXe siècle aux États-Unis et en Europe (dans les mines notamment), «les travailleurs recevaient aussi le paiement de leur salaire en bons d'achat échangés dans les établissements dont leur patron était propriétaire, avec cette différence qu'ils payaient les produits à un prix élevé», a poursuivi la Cour.

Toutefois, «les deux cas sont semblables, puisque le coût de ces escomptes ne sont pas assumés par le patron, mais par le travailleur», a conclu la cour.