Le géant pétrolier anglo-néerlandais Royal Dutch Shell se prépare à licencier des milliers d'employés, en externalisant l'essentiel de ses services informatiques, selon des documents internes publiés dimanche.

Le géant pétrolier anglo-néerlandais Royal Dutch Shell se prépare à licencier des milliers d'employés, en externalisant l'essentiel de ses services informatiques, selon des documents internes publiés dimanche.

Un courriel daté du 19 décembre et attribué à Goh Swee Chen, responsable de l'infrastructure informatique de Shell, indique que le plan de licenciement sera «important» et pourrait créer une période «d'incertitudes».

Le site royaldutchshellplc.com, qui fait office de forum pour les employés mécontents du groupe et a dans le passé relayé des fuites sur la société, précise que «des milliers d'emplois seront supprimés chez Shell».

Un collaborateur du groupe non identifié indique sur ce site que 3200 collaborateurs du département IT sur 3600 seront touchés par les licenciements.

Une porte-parole du groupe Shell a refusé de commenter les informations publiées sur le site, mais elle a confirmé que le groupe avait un plan de réorganisation en cours ayant pour objectif une réduction des coûts, sans en donner l'ampleur.

Shell avait annoncé précédemment qu'il comptait externaliser une partie de ses activités informatiques, sans cependant laisser entendre qu'il allait confier la presque intégralité de ces fonctions à des compagnies externes.

Le courriel du responsable de ces services explique que trois groupes, EDS, AT and T et T-Systems se sont vu confier des contrats pour prendre l'essentiel des services informatiques de la compagnie.

Selon un expert cité par l'hebdomadaire britannique Sunday Telegraph, qui publie ce plan de licenciements à sa une, il s'agit de l'un des plus gros contrats d'externalisation jamais passé.

Shell, qui emploie environ 108 000 personnes dont 3000 à son siège à Londres, s'est fixé pour objectif en 2007 de réduire ses coûts de quelque 500 M$ par an, a indiqué la porte-parole.

Ces licenciements succèdent à l'annonce d'une restructuration massive chez le concurrent britannique BP après l'arrivée d'un nouveau directeur général, Tony Hayward.