En attendant la reprise, les sociétés actives dans le secteur des ressources naturelles «sont en train de se faire belles pour le prochain cycle économique», pour reprendre les mots de Luc Girard, directeur du groupe-conseil en portefeuilles chez Valeurs mobilières Desjardins.

En attendant la reprise, les sociétés actives dans le secteur des ressources naturelles «sont en train de se faire belles pour le prochain cycle économique», pour reprendre les mots de Luc Girard, directeur du groupe-conseil en portefeuilles chez Valeurs mobilières Desjardins.

«Il n'y a rien d'autre à faire, les sociétés n'ont aucun pouvoir sur le prix des commodités», ajoute M. Girard. Dans plusieurs cas, le prix des ressources est plus bas que les coûts de production.

Actuellement, les entreprises agissent selon trois modes: le mode survie, le mode encaisse, et le mode Chine.

Le mode survie se traduit par des actions difficiles. «On voit les sociétés remettre des projets à plus tard, dit Luc Girard. On réduit les coûts, mais les sociétés avaient fait leurs devoirs dans les dernières années et il n'y a plus beaucoup à faire de ce côté. On coupe alors la production.»

C'est d'ailleurs le programme qu'a annoncé le géant minier Rio Tinto cette semaine. Le groupe australo-britannique a aussi annoncé des mesures empruntées au mode encaisse, en évoquant la vente d'actifs "significatifs" pour renflouer les coffres.

«On accumule l'argent, on ne dépense pas pour rien, explique Luc Girard. Mais on a désormais des bilans plus sains que dans le cycle précédent.»

Enfin, le mode Chine est toujours de mise. «On espère que l'industrialisation de l'empire du Milieu devienne la pierre angulaire de la reprise dans les ressources naturelles», explique Luc Girard.

Par ailleurs, l'écart entre l'indice LIBOR et le taux OIS (Overnight Index Swaps) était de 173 points de base vendredi dernier, une amélioration de 18 points par rapport au vendredi précédent. La tendance à la baisse de cette donnée, qui mesure la disponibilité des liquidités, est encourageante.