Le pire semble avoir été évité en Bourse malgré le rejet par le Sénat américain d'un plan de sauvetage de 14 G$ US pour l'industrie automobile.

Le pire semble avoir été évité en Bourse malgré le rejet par le Sénat américain d'un plan de sauvetage de 14 G$ US pour l'industrie automobile.

En effet, les marchés sont rassurés après les annonces de la Maison-Blanche et du Trésor, qui sont prêts à aider le secteur à partir des fonds réservés au sauvetage de l'industrie financière.

L'indice industriel Dow Jones gagnait presque 28 points à 8593,04 points. Le NASDAQ, un indice surtout technologique, gagnait 21 points ou 1,4% à 1529,32 points.

Le S&P 500, un indice élargi, prenait 2 points à 876,06 points.

À Toronto, le S&P/TSX progressait de 75 points ou 0,9% à 8467 points malgré un recul du baril de pétrole.

Le pire semble avoir été évité quand la Maison-Blanche a indiqué qu'elle examinerait la possibilité d'utiliser une partie du plan de sauvetage de 700 G$ du secteur financier afin de secourir les constructeurs de voitures.

Ce sont surtout les marchés européens et asiatiques qui ont mal réagi au rejet du plan de prêts-relais de 14 G$ US.

Toutefois, les pertes se sont amoindries avant la fermeture.

L'indice Footsie de Londres a cédé 2,47% à 4280,35 points. Le DAX, à Francfort, a glissé de 2,18% à 4663,37 points. À Paris, le CAC 40 a reculé de 2,8% à 3213,6 points.

À la fermeture, les principales places boursières asiatiques avaient cédé à la peur que des dépôts de bilan fassent très mal à l'économie mondiale.

Le Nikkei japonais a perdu 5,56% à 8235,87 points avant les réactions de Washington au vote du Sénat. Le Hang Seng de Hong Kong a plongé de 5,48% à 14 758,39 points. Enfin, la Bourse de Shanghai s'est repliée de 3,81% à 1954,22 points.

La raison est très simple: des millions d'emplois directs et indirects sont liés à l'industrie automobile, qui semble avoir besoin des 14 G$ US de liquidités proposés par le gouvernement afin de survivre lors des prochains mois.

«La réaction spontanée et immédiate du marché est négative, affirme Jürgen Pieper, analyste de la banque Metzler à l'Agence France-Presse. Le danger d'une faillite de General Motors ou de Chrysler a augmenté.»

Les fournisseurs de ces constructeurs ont de quoi être nerveux ce matin.

«Les équipementiers seraient les premières victimes, qui ont GM et Chrysler pour clients, estime M. Pieper. Selon une note de Commerzbank, Continental par exemple a un volume d'échanges avec les trois géants américains de 500 millions d'euros (819 M$ CAN).»

Avec Agence France-Presse