À quoi ressemblera le marché de la pub en 2009? Difficile à prévoir, avec la situation financière mondiale qui change à toute allure depuis septembre, le plus souvent pour le pire.

À quoi ressemblera le marché de la pub en 2009? Difficile à prévoir, avec la situation financière mondiale qui change à toute allure depuis septembre, le plus souvent pour le pire.

Plusieurs annonceurs reportent à la toute dernière minute leurs investissements, ont indiqué à La Presse Affaires des acteurs du milieu. Une situation qui laisse les médias, tout comme les agences de pub, dans un flou relatif par rapport à l'année qui s'annonce.

«On commence seulement à déposer des plans pour l'année prochaine», dit Sylvie LaSalle, présidente du Conseil des directeurs médias du Québec.

La firme ZenithOptimedia, filiale du groupe Publicis, prévoit une légère hausse des dépenses publicitaires au Canada en 2009. Dans l'ensemble, elles devraient grimper de 2,2%, à 10,3 milliards de dollars (le groupe a abaissé sa prévision de croissance initiale de 5,1%). L'internet, la radio et l'affichage extérieur enregistreront des gains, tandis que les quotidiens, les magazines et les stations de télé verront leurs revenus décliner, prédit l'agence.

Cette légère croissance anticipée par ZenithOptimedia apparaît assez optimiste en ces temps de crise et d'incertitude. Surtout que les nouvelles des dernières semaines n'augurent rien de bon.

General Motors, un annonceur majeur pour bien des médias canadiens, vient par exemple d'annuler sa commandite du golfeur Tiger Woods. Une décision qui s'ajoute à son retrait de plusieurs événements majeurs -dont le Super Bowl et le gala de l'ADISQ au Québec- et à une réduction substantielle de son budget marketing. Ford et Chrysler, aux prises avec les mêmes problèmes financiers, reverront eux aussi leurs dépenses publicitaires à la baisse.

Sylvain Lafrance, vice-président des services français de Radio-Canada, prévoit déjà un recul de 4 à 5 millions des revenus publicitaires de la première chaîne télé d'ici la fin de l'année financière le 31 mars. Mais il admet que ce scénario pessimiste pourrait vite changer... pour le pire.

«C'est dur à chiffrer car on ne sait pas de quoi la crise va être faite dans trois semaines», dit M. Lafrance.

L'automobile, l'alimentation, le commerce de détail et le divertissement (par exemple les annonces de films) constituent les catégories de publicités les plus affectées chez Radio-Canada.