Les multinationales apprécient notre TPS. C'est du moins ce qui se dégage d'une enquête de KPMG qui classe le Canada dans une position enviable pour la simplicité de son régime de taxation indirecte.

Les multinationales apprécient notre TPS. C'est du moins ce qui se dégage d'une enquête de KPMG qui classe le Canada dans une position enviable pour la simplicité de son régime de taxation indirecte.

Le sondage de KPMG, firme internationale de vérification et de fiscalité, place le Canada au septième rang parmi 22 pays pour la convivialité de sa TPS, dans une étude menée auprès de 520 compagnies. Le Royaume-Uni arrive au premier rang, tandis que l'Italie ferme la marche. Les États-Unis se situent derrière le Canada, au 11e rang.

«C'est très bon, d'autant qu'on a fait un grand bout de chemin rapidement, dit Yves Albert Desjardins, associé-délégué chez KPMG. Je me souviens de rencontres dans les années 80, on était à peine 30 personnes à la grandeur du Canada pour discuter des questions de taxation.»

L'introduction de la TPS, ou taxe sur les produits et services, remonte au gouvernement conservateur Mulroney au début des années 90. «C'est la meilleure façon de taxer», affirme M. Desjardins.

Une tendance mondiale

Les taxes sur la valeur ajoutée, dont fait partie la TPS, remplacent progressivement d'autres façons d'aller chercher de l'argent pour les États partout dans le monde.

Cette tendance est d'ailleurs appelée à s'accentuer dans l'avenir, selon Dominique Vachon, économiste à l'Institut économique de Montréal. «Il y a une course en vue d'atténuer le fardeau fiscal des entreprises. Les pays se livrent à une bataille assez féroce pour les attirer avec la fiscalité la plus compétitive.»

L'enquête de KPMG révèle que 75% des multinationales s'attendent à ce que les gouvernements dépendent davantage des taxes indirectes dans l'avenir.

«Le Canada a encore du chemin à faire. Il aurait probablement mieux fait si l'Ontario et d'autres provinces n'avait pas encore une taxe de vente au détail qui nuit aux entreprises», croit toutefois M. Desjardins.