Parce que implanter seul un biométhaniseur lui coûterait trop cher, le président de la Fromagerie Champêtre, Luc Livernoche, travaille à la création d'une coopérative d'entreprises agroalimentaires de Le Gardeur qui pourraient transformer leurs déchets en méthane, une forme d'hydrocarbure.

Parce que implanter seul un biométhaniseur lui coûterait trop cher, le président de la Fromagerie Champêtre, Luc Livernoche, travaille à la création d'une coopérative d'entreprises agroalimentaires de Le Gardeur qui pourraient transformer leurs déchets en méthane, une forme d'hydrocarbure.

À l'origine, M. Livernoche désirait trouver une utilité à son lactosérum, le rejet du lait dans la fabrication du fromage. Il s'est même rendu en Europe, où la fabrication de méthane à partir de déchets est très répandue, afin d'en apprendre davantage sur cette pratique.

«Ça m'aurait coûté deux millions de dollars pour avoir mon propre biométhaniseur et je n'aurais pas pu amortir cette dépense avant 20 ans», dit Luc Livernoche, qui fabrique une dizaine de fromages. La coopérative en devenir, qui pourrait notamment compter dans ses rangs le fabricant de pommes de terre prêtes à manger Ghoyetti, en était à sa deuxième rencontre la semaine dernière. Si le projet voit le jour, le biométhaniseur de trois millions serait possiblement aménagé à l'automne 2009 sur un terrain appartenant à la municipalité ou au CLD de la région de Le Gardeur.

Le méthane produit pourrait être éventuellement revendu à Gaz Métro ou à Hydro-Québec. En Europe, où le kW/h d'électricité coûte presque six fois plus cher qu'ici, la fabrication de méthane est rentable. «Tandis qu'ici, à six cents le kW/h, les gens ne veulent pas se donner le trouble», déplore M. Livernoche.