Le distributeur Alliance Films, dont la Société générale de financement (SGF) a pris le contrôle en janvier, pourrait ne pas être en mesure de respecter ses engagements financiers dès le mois de juin.

Le distributeur Alliance Films, dont la Société générale de financement (SGF) a pris le contrôle en janvier, pourrait ne pas être en mesure de respecter ses engagements financiers dès le mois de juin.

C'est ce que craignent les agences de notation Moody's et Standard and Poor's, qui ont toutes deux abaissé d'un cran la cote de crédit du plus important distributeur indépendant de films au Canada.

Jeudi, Moody's a fait passer la cote d'Alliance de B2 à Caa1. La semaine dernière, S&P l'avait ramenée de B- à CCC.

L'entreprise projette elle-même qu'elle pourrait ne pas être capable de respecter une condition liée à l'un de ses emprunts, a souligné l'analyste Greg Pau, de Standard & Poor's, dans un rapport.

M. Pau ajoute qu'au cours de l'exercice 2007, Alliance a dégagé des profits avant intérêts, impôts et amortissement «substantiellement plus faibles» que prévu, à cause surtout de la piètre performance des productions distribuées par la société.

De plus, Alliance a annoncé le mois dernier la perte, d'ici la fin de l'année, de son contrat avec le producteur de films hollywoodiens New Line.

Une porte-parole de la SGF, Marie-Claude Lemieux, a affirmé que les décotes ne remettaient pas en question l'investissement de la société d'Etat dans Alliance.

Selon elle, le contrat de New Line était peu rentable et la SGF savait avant de conclure la transaction qu'il risquait de ne pas être renouvelé.