Alan Greenspan, ex-président de la Réserve fédérale des États-Unis, affirme ne regretter aucune des décisions prises alors qu'il était à la tête de la Fed.

Alan Greenspan, ex-président de la Réserve fédérale des États-Unis, affirme ne regretter aucune des décisions prises alors qu'il était à la tête de la Fed.

«J'ai été félicité pour des choses que je n'ai pas faites et je suis critiqué aujourd'hui pour des choses que je n'ai pas faites», a-t-il déclaré dans un entretien publié mardi par le Wall Street Journal.

Certains critiques imputent l'actuelle crise financière aux baisses de taux décidées sous la direction d'Alan Greenspan au début des années 2000. Celles-ci auraient provoqué la spéculation immobilière qui a débouché sur la crise des crédits hypothécaires à risque, aux États-Unis.

M. Greenspan, qui a dirigé la Fed de 1987 à 2006, reconnaît toutefois qu'il ne s'attendait pas à ce que les acteurs financiers se lancent dans une nouvelle phase de spéculation si vite après l'explosion de la bulle techno au début des années 2000.

Il défend cependant la décision de la Fed de baisser à 1% ses taux directeurs en juin 2003, niveau auquel ils sont restés pendant un an.

«Je ne me rappelle pas un seul cas où le processus de décision au sein de la Fed ait été mauvais», lance-t-il, tout en reconnaissant: «Au fond de moi-même, je ne me sentais pas à l'aise» avec des taux aussi bas.

Selon lui, il a indiqué aux autres membres du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) que cette politique de faible loyer de l'argent, décidée après les attentats de septembre 2001 et une brève récession de l'économie américaine, devait être arrêtée aussi vite que possible.

Son but était avant tout d'empêcher une phase de déflation, a-t-il rappelé.