Conrad Black a pu maintenir sa liberté provisoire après le prononcé lundi de sa sentence, au lieu d'être assigné à une détention préventive et immédiate, comme le réclamaient les procureurs fédéraux.

Conrad Black a pu maintenir sa liberté provisoire après le prononcé lundi de sa sentence, au lieu d'être assigné à une détention préventive et immédiate, comme le réclamaient les procureurs fédéraux.

Il est ressorti librement de l'édifice fédéral au centre-ville de Chicago avec sa conjointe, Barbara Amiel, sa fille et quelques assistants.

Mais ils ont dû se frayer un chemin au travers d'un barrage de caméras et de micros avant de s'embarquer dans le chic VUS Cadillac de couleur ivoire qui les ramenait en hâte au Ritz Carlton, l'un des hôtels les plus huppés de la ville.

«Je n'ai aucun autre commentaire», a vite dit Conrad Black.

N'empêche, l'avocat de haut niveau qu'il a déjà embauché pour porter sa condamnation en appel, lui, en avait un peu plus long à dire.

«Nous avons de bonnes raisons de croire à une victoire en appel. Après tout, la faiblesse de la preuve durant ce procès demeure importante, de même que le doute envers toute intention criminelle», a indiqué l'avocat Andrew Frie, venu spécialement de New York.

La requête en appel sera déposée d'ici quelques jours.

Et du coup, a insisté l'avocat, Conrad Black fera une requête de prolongement de liberté sous caution jusqu'à la suite de sa requête en appel, qui pourrait durer de 8 à 12 mois.

Mais pour le procureur-chef de la justice fédérale à Chicago, Patrick Fitzgerald, une telle défiance de la part de Conrad Black semble du déjà-vu.

«Nous avons confiance dans la solidité des condamnations que nous avons obtenues. Aussi, rappelez-vous qu'au début de son procès, Conrad Black clamait qu'il serait entièrement victorieux.»

«Or, quelques mois plus tard, il a été condamné comme fraudeur et ira bientôt en prison pour les six prochaines années et demie. Ça sera un style de vie bien différent de celui de sa résidence de Palm Beach.»