Louis Gallois, président d'Airbus, a évoqué la possibilité de céder la gestion de certains sites, et mis en garde contre les rumeurs, qu'il qualifie de "poison" pour l'avionneur européen, autour du plan de restructuration "Power 8", dans un entretien paru mercredi.

Louis Gallois, président d'Airbus, a évoqué la possibilité de céder la gestion de certains sites, et mis en garde contre les rumeurs, qu'il qualifie de "poison" pour l'avionneur européen, autour du plan de restructuration "Power 8", dans un entretien paru mercredi.

"Nous avons d'excellents sites en Allemagne, en France, en Grande-Bretagne et en Espagne", a-t-il déclaré dans cette interview au quotidien Die Welt.

"Mais nous ne pouvons plus nous permettre sur la durée d'investir avec nos propres forces tout l'argent nécessaire au maintien de chaque site", a-t-il expliqué.

"C'est pourquoi nous devons discuter sur le fait de savoir s'il ne serait pas plus pertinent (...) pour certains sites d'être gérés avec des partenaires", a-t-il ajouté.

Cette solution d'une filialisation de certaines usines avaient déjà fait l'objet de rumeurs. Pour M. Gallois, un tel shéma "ouvre l'accès à des investissements et à de nouveaux marchés, et contribue à garantir les emplois sur la durée".

"En tout les cas, il n'y a aucune raison de plonger dans une ambiance de fin du monde", a-t-il assuré. Le plan de restructuration "Power 8" sera présenté en détail aux comités d'entreprise européens d'Airbus le 20 février. Les salariés allemands et français ont lancé plusieurs actions de protestation afin de défendre leurs emplois.

En Allemagne, où la crainte de payer le plus lourd tribut au plan social est grande, les responsables politiques, notamment le ministre de l'Economie consrevateur Michael Glos, sont montés au créneau pour le maintien des usines allemandes et de leur compétence technologique.

M. Gallois a mis en garde contre les rumeurs autour du plan. "La propagande est un poison pour Airbus", a-t-il dit. Et il a invité les responsables politiques à faire confiance à la direction.

"Tous les gouvernements ont dit à plusieurs reprises que la compétitivité d'Airbus était la priorité absolue", a-t-il souligné. "Les gouvernements soutiendront nos mesures si nous nous laissons guider par la justice et la volonté de dialogue", a estimé M. Gallois.

EADS

ilp/dk