La firme d'exploration diamantifère Dianor (V.DOR) a annoncé lundi qu'elle rachètera jusqu'à 5,3 millions de ses actions en Bourse d'ici 12 mois, dans le but de les annuler.

La firme d'exploration diamantifère Dianor [[|ticker sym='V.DOR'|]] a annoncé lundi qu'elle rachètera jusqu'à 5,3 millions de ses actions en Bourse d'ici 12 mois, dans le but de les annuler.

Cette offre d'achat publique dans le cadre de ses opérations ordinaires vise environ 5 % des 130,4 millions d'actions de la firme de Val-D'or.

Un message laissé par La Presse Affaires au siège social de Dianor n'a pas permis de parler au président du conseil, Daniel Duval.

Le communiqué n'indique pas comment Dianor entend financer ce rachat, stipulant seulement que la direction estime que la transaction serait à l'avantage de la société.

L'action de Dianor a gagné 2 cents et clôturé à 68 cents lundi à la Bourse de croissance TSX. L'action avait touché un sommet de 2,18$ le 29 mars dernier.

Dianor, qui explore un gisement de diamants dans le nord de l'Ontario, doit une partie de sa notoriété à ses liens avec l'ex-président du Groupe Norbourg, Vincent Lacroix, qui a déjà détenu 25 millions d'actions de la firme.

Dans le sillage de l'affaire Norbourg, l'Autorité des marchés financiers avait argué en cour que M. Lacroix avait détourné l'argent de ses clients pour acheter ses actions de Dianor.

Ces actions sont passées sous le contrôle du liquidateur des fonds Norbourg quand M. Lacroix a été mis en faillite personnelle par un juge. Il y a deux mois, le liquidateur, Pierre Laporte, d'Ernst & Young, a vendu 15 millions des 25 millions d'actions obtenues de M. Lacroix. C'est un groupe d'actionnaires de Dianor qui a acheté ce premier bloc à 80 cents l'action, a indiqué M. Laporte lundi.

M. Laporte a dit ne pas penser que cette disposition vise le rachat éventuel d'une partie des 10 millions d'actions saisies qu'il contrôle encore. «Les gens de Dianor ne m'ont pas abordé à ce sujet.»

M. Laporte estime cependant que l'intention de Dianor est un bon signe pour les investisseurs floués de Norbourg: «Cela montre que la firme a confiance d'avoir les ressources financières pour continuer ses opérations durant l'année 2007», ce qui représente la fenêtre probable pour que les 10 millions d'actions qu'il contrôle soient vendues.