Dans une présentation circulant sur internet, la direction de l'Anglo-Autralienne Rio Tinto explique les motivations et les conséquences de son acquisition projetée de la Canadienne Alcan (T.AL).

Dans une présentation circulant sur internet, la direction de l'Anglo-Autralienne Rio Tinto explique les motivations et les conséquences de son acquisition projetée de la Canadienne Alcan [[|ticker sym='T.AL'|]].

C'est sur un document Power Point préparé par la direction de Rio Tinto et devant être présenté à midi aujourd'hui (jeudi) que LesAffaires.com a mis la main.

Le président du conseil de Rio Tinto, Paul Skinner, et son PDG, Tom Albanese, y détaillent les avantages projetés d'une fusion des activités d'Alcan avec celles de leur entreprise.

Ils réfèrent, entre autres facteurs, à la forte demande en aluminium, demande qu'ils estiment justifiée et durable.

Les synergies annuelles attendues sont de 600 M$ US après impôts.

Les principales synergies se feraient en recherche et développement, en opérations (en Australie), en approvisionnement et en administration.

Selon les dirigeants de Rio Tinto, le portefeuille d'Alcan pour l'extraction d'alumine et de bauxite, ressources essentielles à la production d'aluminium, est complémentaire au leur. Suite à la fusion, Rio Tinto deviendrait «le premier producteur mondial».

Skinner et Albanese évoquent également les «valeurs communes aux deux entreprises» et «leur engagement pour le développement durable».

La fusion entre Alcan et Rio Tinto se traduirait par la création d'une division de l'aluminium au sein du groupe Rio Tinto qui porterait le nom de Rio Tinto Alcan et qui aurait son siège social à Montréal. L'actuel pdg d'Alcan, Dick Evans, dirigerait cette nouvelle entité et relèverait directement du chef de la direction de Rio Tinto, Tom Albanese.

Selon le document, trois membres du conseil d'administration d'Alcan seraient nommés à celui de Rio Tinto.

Rio Tinto parle de déménager à Montréal son unité de R&D consacré à l'électrolyse, tout en maintenant celle d'Alcan.

Rappelons que la société anglo-australienne a annoncé jeudi s'être entendue avec la direction d'Alcan sur une offre d'achat de 38,1 G$ US. Le conseil d'administration d'Alcan recommende aux actionnaires d'appuyer la transaction.

Cette offre, représentant 101 $ US par action, est de 32 % supérieure à l'offre d'achat hostile déposée par l'Américaine Alcoa (AA), dans laquelle l'action d'Alcan était chiffrée à 76,03 $ US.

Si elle se réalise, la transaction proposée donnera naissance à la plus importante entreprise productrice d'aluminium dans le monde.