Les grandes banques canadiennes sont certaines de faire état d'une nette croissance de leurs bénéfices cette semaine, alors qu'elles commenceront à dévoiler les résultats du quatrième trimestre.

Les grandes banques canadiennes sont certaines de faire état d'une nette croissance de leurs bénéfices cette semaine, alors qu'elles commenceront à dévoiler les résultats du quatrième trimestre.

Ces attentes sont attendues parce que les retombées de l'affaire Enron n'affecteront pas leurs résultats autant qu'elles le firent lors de l'exercice 2005.

Globalement, les six plus importantes institutions bancaires au pays - la RBC Banque Royale, la Banque CIBC, la Banque de Montréal, la Banque Scotia et la Banque Nationale du Canada - ont enregistré l'an dernier un bénéfice net de 10,4 G$.

C'est un chiffre déjà dépassé lors des neuf premiers mois de l'année fiscale 2006, lors desquels elles ont encaissé des bénéfices cumulatifs de 13,6 G$.

Les analystes prévoient que les banques, dans leur ensemble, vont compléter le quatrième trimestre de l'exercice en cours - qui dure d'août à octobre - avec une croissance moyenne de leurs bénéfices atteignant environ 10%.

«Il ne s'agit pas de chiffres incroyables en terme de résultat par action. Cela tient davantage à une question de stabilité et à l'absence de problèmes à l'horizon», a affirmé Ian Nakamoto, directeur de la recherche chez MacDougall, MacDougall and Weir.

La Banque de Montréal est la seule des grandes institutions bancaires qui devrait rapporter un bénéfice net inférieur à celui déclaré l'an dernier, a quant à lui indiqué James Keating, analyste chez RBC Marché des capitaux.

«Ce n'est pas tellement qu'ils aient connu un mauvais trimestre, mais davantage que certains de leurs trimestres précédents ont été forts au point d'être difficiles à répéter», a-t-il expliqué.

D'autres spécialistes sont cependant plus optimistes au sujet de la Banque de Montréal, prévoyant en moyenne une augmentation de 3% de son bénéfice par action.

Les résultats de cette année paraîtront particulièrement bons compte tenu du fait que certaines banques avaient perdu des millions de dollars, l'an dernier, en raison des frais liés aux poursuites judiciaires intentées à la suite du scandale de l'affaire Enron.