Le Service d'accueil des nouveaux arrivants de Shawinigan et les Caisses populaires du Centre-de-la-Mauricie ont annoncé une nouvelle entente de partenariat, jeudi matin à la Cité de l'énergie.

Le Service d'accueil des nouveaux arrivants de Shawinigan et les Caisses populaires du Centre-de-la-Mauricie ont annoncé une nouvelle entente de partenariat, jeudi matin à la Cité de l'énergie.

Les huit institutions financières concernées accordent d'abord une aide de 7500 $ au SANA pour la poursuite de ses activités régulières. De même, un montant de 2500 $ s'ajoutera à chaque tranche de 10 000 $ que l'organisme récoltera dans le milieu. Un effet de levier pour d'autres intervenants interpellés par le même défi.

Johnny Roy, directeur général de la Caisse populaire Desjardins du Haut-Shawinigan, mentionne que ce partenariat ouvre deux portes.

"Avec le problème que connaît la Mauricie sur le plan démographique, nous voyons, dans cette initiative, la possibilité d'assurer une relève", indique-t-il. "De plus, il s'agit d'une bonne occasion de développer des affaires avec ces gens."

De son côté, le SANA offrira aux représentants des caisses la possibilité de suivre une formation pour mieux saisir la réalité des personnes immigrantes au Centre-de-la-Mauricie.

Des gens qui possèdent les qualifications professionnelles adéquates pourraient également être référées à ces institutions.

Un an déjà

Lyda Escamilla coordonne le SANA depuis maintenant un an. Dès le premier mois suivant la création de ce service, une vingtaine de personnes avaient cogné à la porte de son bureau, situé dans les locaux de la Société d'aide au développement des collectivités du Centre-de-la-Mauricie.

Au cours de la dernière année, une centaine de nouveaux arrivants, seuls ou en famille, ont consulté le SANA. La majorité proviennent d'Amérique du Sud, de l'Afrique et de l'Europe.

Les principaux services offerts portent sur l'accueil, la recherche de logement, la référence auprès des organismes communautaires, l'accompagnement auprès de divers organismes, le support social, l'intégration au marché du travail et le réseautage.

Mme Escamilla mentionne que la recherche d'un emploi constitue toujours le principal défi de la population immigrante. La reconnaissance des qualifications pose problème. Mais surtout, elle mentionne qu'il faut préparer adéquatement un environnement de travail pour faciliter l'intégration. Un projet de sensibilisation avec Stratégie Carrière sur ce sujet est amorcé.

Au cours de la dernière année, la mise en place d'un comité d'accueil au Collège Shawinigan et au Centre d'action bénévole ainsi que les cours de français dispensés par le Centre de formation aux adultes de la Commission scolaire de l'Énergie ont amélioré l'offre de services.

La responsable relève également l'exceptionnelle collaboration du Centre Roland-Bertrand, qui fournit un logement temporaire aux nouveaux arrivants, en attendant de se trouver un appartement bien à eux.

Diverses activités d'intégration ont aussi été organisées au fil des mois, comme la fête de Noël ou l'épluchette de blé d'Inde.

Mme Escamilla retire beaucoup de satisfaction de constater que d'autres régions du Québec s'inspirent du SANA. Elle partagera d'ailleurs son expérience lors d'une rencontre avec les SADC du Québec, en novembre.

Au cours des prochains mois, le SANA participera notamment à la création d'une banque d'interprètes pour la Mauricie. Un guide pour le nouvel arrivant sera également conçu. Mais l'arrimage des immigrants avec les entreprises demeurera un important défi à relever.

"Nous devons consolider notre travail pour devenir une terre d'accueil", souligne la responsable. "Il faut aussi enrichir la sensibilisation du milieu face à la différence. Bref, mieux comprendre pour mieux accueillir."

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