Plus de 900 000 transactions par mois sont effectuées via les nouvelles bornes de stationnement informatisées installées à Montréal depuis 2004. Plus de 200 000 de ces transactions sont réalisées avec des cartes de crédit.

Plus de 900 000 transactions par mois sont effectuées via les nouvelles bornes de stationnement informatisées installées à Montréal depuis 2004. Plus de 200 000 de ces transactions sont réalisées avec des cartes de crédit.

Sous cette forme ou en argent sonnant et trébuchant, les dépenses de parcomètres sont un autre poste budgétaire familial négligé. À tort.

En 2006, les parcomètres ont généré 32,7 des 38,4 millions de dollars de revenus de Stationnement de Montréal, la société qui gère tous les parcomètres et 47 parcs de stationnement de la nouvelle Ville de Montréal. En 2005, les parcomètres avaient rapporté 24,1 millions de dollars.

Ce bond des revenus est en quasi-totalité attribuable aux hausses de tarifs adoptées l'an dernier, car seulement 200 nouveaux parcomètres ont été ajoutés sur l'ensemble du territoire.

Stationnement de Montréal a versé l'an dernier à la Ville de Montréal 25,1 millions de dollars, donc 9,06 ont été injectés par la métropole à son Fonds de propreté.

Les papiers jetés aux abords des parcomètres seront donc en partie ramassés à cause de l'argent déposé dans ces mêmes parcomètres.

Recours contre les parcomètres électroniques

Selon un sondage mené pour Stationnement de Montréal, 87% de sa clientèle juge que les nouvelles bornes de stationnement informatisées sont faciles à utiliser.

C'est loin d'être l'avis de Jean Pierard, qui a mandaté en 2005 l'étude d'avocats Dupuis, Périgny pour déposer en son nom une demande d'autorisation d'intenter un recours collectif contre cet organisme

Dans sa requête, M. Pierard formule plusieurs doléances à l'égard de ces parcomètres informatisés. Il déplore qu'il soit impossible de cumuler le temps déjà payé lorsque l'on veut prolonger sa période de stationnement.

Il conteste le fait que l'utilisateur ne puisse connaître le temps restant et que l'heure d'émission du coupon soit difficile à lire. Il affirme de plus que les informations fournies par Stationnement de Montréal sur les bornes soient inadéquates.

Une audience devait avoir lieu en mars dernier devant la Cour Supérieure. Elle a été remise.

M. Périard veut obtenir le remboursement des sommes versées en trop et des contraventions liées à ces caractéristiques des bornes informatisées. Ceux qui veulent se prévaloir des résultats de ce recours – s'il est autorisé - doivent conserver leurs reçus de parcomètres ainsi que les copies de leurs contraventions.

Tirer son argent dans la rue

Les frais de contraventions sont rarement intégrés dans le budget des individus. C'est sans doute une des raisons pour laquelle les prévisions sont rarement conformes aux dépenses réelles.

Uniquement en 2006, les citoyens de la Ville de Montréal et ses visiteurs ont hérité de constats d'infractions de près de 53 millions de dollars pour avoir dépassé le temps alloué à un parcomètre ou pour avoir omis, entre autres, de déplacer leur véhicule du bon côté de la rue.

L'an dernier, les agents de circulation ont émis exactement 1,232,741 constats d'infraction, soit l'équivalent d'une contravention par adulte montréalais.