Tripler le nombre de boutiques, conquérir le Japon et frapper le grand coup aux États-Unis: ce sont quelques-uns des objectifs de Fruits & Passion, qui, avec le soutien de la SGF, démarre le plus gros plan d'expansion de son histoire.

Tripler le nombre de boutiques, conquérir le Japon et frapper le grand coup aux États-Unis: ce sont quelques-uns des objectifs de Fruits & Passion, qui, avec le soutien de la SGF, démarre le plus gros plan d'expansion de son histoire.

" À partir d'aujourd'hui, on entend bien faire de la marque un leader mondial dans tous les marchés où on est présent. On veut aller le plus loin possible. Notre territoire, c'est le monde. "

Voilà comment parle Jean Hurteau, président de Fruits & Passion. On pensait que M. Hurteau roulait déjà à pleine vitesse. En 14 ans, la petite boîte qu'il a fondée avec sa femme et son frère s'est transformée en société de plus de 400 employés. Ses produits de cuisine et de soins pour le corps s'écoulent maintenant dans une douzaine de pays, des Émirats arabes unis à Hong Kong en passant par la Suisse et la France.

Loin de vouloir s'arrêter, M. Hurteau s'apprête au contraire à appuyer sur l'accélérateur comme il ne l'a jamais fait. Objectifs: multiplier le nombre de boutiques Fruits & Passion de 150 à 550 dans le monde d'ici cinq ans, faire passer de 2000 à 3000 le nombre de magasins d'autres bannières qui offrent ses produits, et embaucher 150 employés dans les locaux de Candiac.

La SGF embarque

L'entreprise, qui a toujours financé sa croissance avec ses propres capitaux, vient de voir la SGF sauter dans son bateau en acquérant 30 % de son capital action (voir encadré). L'argent de la SGF permettra de réaliser des projets dont Fruits & Passion rêve depuis longtemps. Comme de frapper le grand coup aux États-Unis.

L'entreprise écoule déjà ses produits dans 1500 magasins américains, mais n'y possède qu'une seule boutique à ses couleurs, exploitée sous sa bannière. Or, elle veut faire de ces boutiques son " véhicule privilégié ". Fruits & Passion fonctionne beaucoup par franchise, et octroie des " licences maîtresses " à des étrangers qui leur permettent d'exploiter la marque dans leur pays. Une recette qu'elle souhaite maintenant réserver aux pays " où la culture est tellement différente qu'on préfère laisser nos partenaires aller ", comme la Chine ou le Maroc.

" Dans les marchés à fort potentiel, on veut contrôler nos marchés, contrôler notre image de marque, s'assurer que les choses se font de la bonne façon ", dit M. Hurteau. D'où le projet d'ouvrir 200 boutiques aux États-Unis d'ici cinq ans, principalement en Californie et sur la côte Est. " Pour nous, c'était seulement une question d'atteindre le timing parfait et les moyens financiers ", dit M. Hurteau. Parmi les futures conquêtes de Fruits & Passion se trouvent aussi le Japon, " le plus gros marché d'Asie " dans son créneau, et l'Angleterre, où elle n'a toujours pas mis les pieds. Et si elle vend déjà aux Chinois, pas question d'aller y fabriquer ses lotions, crèmes et parfums. La fabrication reste à Candiac, point final. " Vendre un petit pot de crème à 50 ou 75 $ où il est écrit Made in China, ça ne fonctionne pas ", tranche M. Hurteau.

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