CGI (T.GIB.A) affirme qu'il n'a pas été favorisé pour l'attribution d'un important contrat du gouvernement fédéral.

CGI [[|ticker sym='T.GIB.A'|]] affirme qu'il n'a pas été favorisé pour l'attribution d'un important contrat du gouvernement fédéral.

Le groupe québécois réfute les allégations formulées cette semaine par un concurrent qui a aussi accusé le ministre des Travaux publics, Michael Fortier, d'être en conflit d'intérêts dans ce dossier.

CGI dit avoir suivi le processus établi par le ministère des Travaux publics et des services gouvernementaux du Canada (TPSGC) concernant l'appel d'offres pour l'octroi du contrat d'une valeur de 400 M$ sur sept ans, qui doit être approuvé jeudi par le Conseil du Trésor.

«L'attribution des contrats du gouvernement du Canada est soumise à des règles claires et précises, et CGI les a suivies à la lettre», a déclaré dans un communiqué Michael E. Roach, président et chef de la direction de CGI.

L'entreprise affirme qu'il n'y a aucun fondement aux allégations de TPG Technology Consulting, qui a soutenu plus tôt cette semaine qu'elle aurait dû remporter l'appel d'offres du fédéral parce qu'elle satisfaisait aux exigences techniques et que son prix était le plus bas.

Selon le président de TPG, Donald Powell, des fonctionnaires et même le ministre des Travaux publics Michael Fortier pourraient avoir volontairement favorisé CGI.

Par la suite, M. Fortier avait lui-même affirmé que ces allégations étaient sans fondement.

Mercredi, le Groupe CGI a indiqué qu'il examinait présentement les recours légaux dont il dispose.

Et le ministre des Travaux publics Michael Fortier s'est fâché contre un sénateur libéral qui lui demandait de reporter la signature du contrat jusqu'à ce que la lumière ait été faite sur les circonstances entourant son octroi.

Si tout se déroule comme prévu, le contrat pour la gestion des systèmes informatiques du gouvernement fédéral sera officialisé jeudi par le Conseil du trésor.

Le député libéral Pablo Rodriguez a toutefois demandé mardi à ce que l'annonce soit retardée, le temps que l'enquête soit bouclée.

Comme il ne siège pas à la Chambre des communes, le ministre des Travaux publics n'avait pu répondre lui-même à ses détracteurs.

Le sénateur de la Nouvelle-Ecosse Jim Cowan lui en a fourni l'occasion en revenant sur l'affaire à la Chambre haute.

Profitant de la présence de M. Fortier à la période des questions, M. Cowan lui a entre autres demandé de confirmer qu'il n'entretenait plus de liens avec les dirigeants de CGI.

Sortant de ses gonds, le ministre non élu s'est défendu d'avoir participé «de près ou de loin» au processus d'évaluation pour ce contrat et que des hauts fonctionnaires s'en étaient chargés.

Visiblement furieux, M. Fortier a ensuite mis M. Cowan au défi de répéter ses allégations à l'extérieur du Sénat, ce qui le priverait de l'immunité parlementaire.

L'agressivité était palpable, mais aucun des deux hommes n'a quitté son siège.

D'après Donald Powell, le ministre Fortier aurait lui aussi des raisons de privilégier CGI, une entreprise avec laquelle il a déjà entretenu des liens commerciaux du temps où il était à la banque Crédit Suisse First Boston.