Jean-Pierre Black-burn, ministre fédéral du Travail et de Développement économique Canada, offre d'aider Valleyfield, la ville qui vient d'être frappée de plein fouet par la décision de Goodyear d'y fermer son usine de pneus où travaillent 1000 personnes.
Jean-Pierre Black-burn, ministre fédéral du Travail et de Développement économique Canada, offre d'aider Valleyfield, la ville qui vient d'être frappée de plein fouet par la décision de Goodyear d'y fermer son usine de pneus où travaillent 1000 personnes.
Dans un premier temps, le ministre, qui était de passage à Valleyfield hier, propose 100 000 $ à un groupe qui lancerait un projet pour créer des emplois. S'il manque des capitaux, M. Blackburn se montre réceptif à augmenter son aide et mettre à contribution une partie de ses fonds discrétionnaires.
Jean-Pierre Blackburn serait prêt à offrir à Goodyear un nouveau prêt sans intérêt de six millions si l'entreprise, qui travaillait à un projet de développement avant d'annoncer la fermeture, changeait d'idée.
Pour l'instant, même si le comité de relance de Valleyfield multiplie les réunions, il n'y a toujours aucun projet concret en voie d'élaboration, a confirmé jeudi le maire, Denis Lapointe.
Le plan A, a expliqué le maire, ce pourrait être de relancer la production de pneus, mais de diamètre différent, dans un segment de marché prometteur pour les nouveaux véhicules d'aujourd'hui.
Le plan B miserait sur la transformation du caoutchouc, non seulement pour d'autres usines de Goodyear, mais aussi pour des produits autres que les pneus.
Jean-Pierre Blackburn a aussi rencontré jeudi la directrice générale de la SADC (Société d'aide au développement des collectivités) du Suroît-Sud, Marie Barrette, et le président du syndicat de Goodyear, Daniel Giguère. Mardi dernier, le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, avait déjà visité Valleyfield et pressé Ottawa d'aider la région.
La fermeture de l'usine de pneus de Valleyfield est survenue après une grève coûteuse aux États-Unis dans d'autres installations de Goodyear. Goodyear convertira éventuellement une partie de l'usine à la transformation de caoutchouc, ce qui permettra de rappeler 200 des 1000 personnes licenciées.
Le président de la FTQ, Henri Massé, a déjà indiqué qu'il allait appuyer la communauté de Valleyfield si elle décidait de sauver l'usine de Goodyear.