Le dollar canadien a poursuivi sa glissade hier et a atteint un creux de 13 mois au moment où le pétrole brut s'échange à un prix inférieur de 15% par rapport à celui d'il y a un an, ce qui diminue l'attrait du huard.

Le dollar canadien a poursuivi sa glissade hier et a atteint un creux de 13 mois au moment où le pétrole brut s'échange à un prix inférieur de 15% par rapport à celui d'il y a un an, ce qui diminue l'attrait du huard.

En règle générale, la devise canadienne suit l'évolution du prix des produits de base, qui forment 54% des exportations du pays. Le Canada dispose des plus importantes réserves pétrolières hors du Proche-Orient.

«La faiblesse marquée des prix du pétrole brut demeure un problème pour la devise», observe Camilla Sutton, stratège en matière de devises chez Scotia Capital, à Toronto.

Jeudi matin, peu avant midi, le huard plongeait à 85 cents US à Toronto comparativement à 85,16 cents US la ville. La devise avait précédemment baissé à 84,72 cents US, le plus bas niveau depuis le 22 novembre 2005. Un dollar américain achète 1,1766 $ CAN. Le huard a terminé la journée à 84,99 cents US, en baisse de 0,03 cent.

Jeudi, les prix du pétrole brut ont chuté sous le seuil des 52$US le baril, au plus bas depuis 19 mois, plombés par les températures trop élevées pour la saison aux États-Unis, sur un marché qui attend la réponse de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole à ce déclin des prix.

Le pétrole brut léger pour livraison en février a perdu 2,14$US, à 51,88$US, après avoir chuté jusqu'à 51,80$US, un plus bas depuis le 31 mai 2005.

Le huard a reculé par rapport à 10 des 16 autres devises les plus actives suivies par Bloomberg, y compris la livre anglaise et l'euro.

Le dollar canadien a brièvement baissé sous la barre de 1,18$CAN au dollar américain, un niveau où les ordres stop sont regroupés, selon des analystes qui utilisent des tableaux de prix pour prédire les changements affectant les devises. Un «stop» est un ordre pour acheter ou vendre la devise à un certain prix.

«Le marché a tenté chaque jour de cette semaine de franchir la barre de 1,18 $ CAN», indique George Davis, analyste en chef des devises étrangères de RBC Marchés des capitaux, à Toronto. La devise canadienne a touché un creux de 13 mois après avoir réalisé un gain de 0,46% grâce à des transactions de nuit.

Le huard a été stimulé après que CanWest Global Communications et Goldman Sachs Group eurent consenti à acquérir Alliance Atlantis Communications, de Toronto, le coproducteur des séries télévisées CSI, au prix de 2,3 milliards CAN.

«Une bonne partie des transactions était liée au rachat de Alliance Atlantis», croit David Bradley, directeur des transactions sur devises étrangères de Scotia Capital, à Toronto.

«Goldman Sachs Group vendait des dollars à Londres», ajoute-t-il.

Le taux de rendement de l'obligation canadienne de 10 ans a augmenté de 3 points de base, à 4,1%. Le prix de l'obligation de 4% venant à échéance en juin 2016 diminuait de 19 cents, à 99,25 $ CAN. Les taux de rendement des obligations évoluent en sens contraire des prix.