Sept ans après avoir tenté de faire l'acquisition d'Air Canada et de provoquer une fusion entre le transporteur et la défunte compagnie aérienne Canadien International, Gerry Schwartz et son conglomérat Onex (T.OCX) regardent de nouveau du côté des lignes aériennes.

Sept ans après avoir tenté de faire l'acquisition d'Air Canada et de provoquer une fusion entre le transporteur et la défunte compagnie aérienne Canadien International, Gerry Schwartz et son conglomérat Onex [[|ticker sym='T.OCX'|]] regardent de nouveau du côté des lignes aériennes.

La nouvelle offre publique d'achat avancée par un consortium dont ferait partie Onex, d'abord rapportée par un quotidien torontois jeudi, serait toutefois radicalement différente de celle qui avait été avancée en 1999.

Selon la proposition faite à Qantas - qualifiée d'"incomplète" par le transporteur aérien australien et d'"indicative" par la Macquarie Bank de Sydney - Onex agirait apparemment à titre d'associé minoritaire au sein d'un groupe mené par Macquarie et par la société américaine de capital de risque Texas Pacific Group.

Onex s'est alliée à Texas Pacific, ont indiqué des sources, mais la compagnie a refusé de confirmer ou de nier toute implication de sa part.

"Nous n'avons vraiment rien à dire, a déclaré le directeur général d'Onex Nigel Wright. Nous ne commentons pas les rumeurs concernant nos activités d'investissement."

L'aventure australienne comporterait des risques semblables à ceux qui ont freiné Onex en novembre 1999, quand une cour du Québec avait annulé sa tentative d'acquérir Air Canada, une transaction d'une valeur de 2,2 milliards $, parce que la loi interdisait à un même investisseur de détenir plus de 10 pour cent de l'ancienne société d'Etat.

En Australie, une loi qui a été adoptée lorsque le gouvernement national a privatisé Qantas en 1995 interdit un même investisseur de détenir 25 pour cent ou plus de la compagnie, et limite les investissements de l'étranger à 49 pour cent.

Selon le Australian Financial Review, 25 pour cent des actions de Qantas iraient à Macquarie, un autre 25 pour cent irait à d'autres investisseurs australiens, 1 pour cent irait aux dirigeants de Qantas et 49 pour cent reviendrait au groupe d'étrangers mené par Texas Pacific.

Il y a sept ans, M. Schwartz était l'homme-clé dans l'offre d'achat Air Canada-Canadien. Onex devait alors mener la transaction même en avançant seulement 250 millions $, la majorité de la somme devant venir d'American Airlines.

Si l'offre pour Qantas devient officielle, elle risque d'attirer la concurrence d'autres sociétés de capital-investissement et de faire face à des obstacles politiques.

"Le kangourou volant dit 'Australie', alors en ce qui me concerne, cela signifie une majorité de propriétaires australiens", a déclaré le trésorier Peter Costello, en faisant allusion au logo qui se trouve sur les appareils de la compagnie.

L'action de Qantas, qui a bondi de 15 pour cent pour atteindre un sommet sans précédent, mercredi, a décliné jeudi alors que les discussions concernant l'avenir de la compagnie vieille de 87 ans allaient bon train. Les analystes australiens s'attendent à ce qu'une offre formelle s'élève à environ 5,50 $ AUS par action.

L'action de la compagnie a clôturé à 4,93 $ AUS, en baisse de 7 cents.

La transaction menée par Macquarie pourrait aussi être affectée par des accusations de conflit d'intérêts, parce que la banque est propriétaire majoritaire de l'aéroport de Sydney.

L'action d'Onex avait grimpé de 41 cents à 27,75 $ CAN, jeudi en milieu d'après-midi, à la Bourse de Toronto.