L'homme d'affaires chicoutimien Gérard Tremblay prétend que les autorités américaines ont piégé son fils Martin pour prouver que les citoyens peuvent faire confiance aux politiciens dans la lutte contre le terrorisme international.

L'homme d'affaires chicoutimien Gérard Tremblay prétend que les autorités américaines ont piégé son fils Martin pour prouver que les citoyens peuvent faire confiance aux politiciens dans la lutte contre le terrorisme international.

Au lendemain du plaidoyer de culpabilité enregistré par Martin Tremblay devant une Cour fédérale de New York sous une accusation du blanchiment d'une somme de 220 000 $, le multimillionnaire du câble Gérard Tremblay a publié un communiqué.

Il critique du même souffle la justice américaine et les avocats de son fils qui n'ont jamais fait autre chose que de négocier un plaidoyer de culpabilité.

L'homme d'affaires retraité aux Bahamas est loin de considérer que cette affaire va prendre fin avec le prononcé de la sentence en février (entre 70 et 87 mois).

Au contraire, il entend bien démontrer que la «vérité a été manipulée»: «Au bout du compte, les autorités policières se sont fait un devoir de confirmer au pouvoir politique et au grand public qu'elles avaient un coupable. Tout cela pour prouver qu'on doit leur faire confiance», plaide Gérard Tremblay.

Il s'est d'autre part dit déçu du fait que son fils ait été obligé de plaider coupable à un crime qu'il n'a pas commis, selon lui. Les avocats du banquier offshore ne trouvent évidemment pas grâce aux yeux du fondateur de Télésag.

«Depuis le début, le seul travail vraiment réalisé par les avocats a été de négocier avec la poursuite et faire croire à Martin que jamais un Québécois n'aurait la faveur du jury dans une affaire de blanchiment d'argent à un tribunal situé à deux pas de Ground Zero.»

«Comment un jury composé de gens potentiellement traumatisés par les événements du 11 septembre peut-il être neutre? Ils ont réussi à le persuader qu'il n'y avait pas de possibilité de s'en sortir. Je suis convaincu de l'innocence de mon fils. Ce dossier est politique et la justice américaine a besoin d'un coupable.»

Gérard Tremblay rejoint son ex-épouse et mère de Martin, Danielle Vaillancourt, sur le fait que leur fils n'avait plus la capacité physique de subir un tel traitement.

C'est ainsi que plusieurs facteurs ont motivé ce plaidoyer de culpabilité.

Les conditions d'emprisonnement et les pressions du système judiciaire ont donc eu raison du banquier des Bahamas, selon sa famille. Sans parler de l'éloignement de sa femme et de ses trois enfants.

Il n'avait plus la force physique pour préparer un long et difficile procès contre un appareil aussi puissant que le gouvernement des États-Unis, conclut son entourage.