Malgré une augmentation de 4,4 % par rapport à l'an dernier, les dépenses de 28,4 milliards de dollars en recherche et développement (R&D) au Canada cette année représenteront à peine 2 % de la taille de l'économie.

Malgré une augmentation de 4,4 % par rapport à l'an dernier, les dépenses de 28,4 milliards de dollars en recherche et développement (R&D) au Canada cette année représenteront à peine 2 % de la taille de l'économie.

C'est encore fort peu en comparaison des 3,13 % du Japon, ou des 2,68 % des États-Unis, mais on pourra se consoler que c'est bien davantage que les 1,10 % de l'Italie, d'après les données les plus récentes de la division des sciences de Statistique Canada.

La progression de cette année est de même ampleur que celle de l'an dernier, mais, fait encourageant, elle est plus de deux fois et demie plus élevée que celle des années précédentes.

" L'augmentation des dépenses au titre de la R&D dans le secteur de l'enseignement supérieur continue de représenter une proportion importante de l'augmentation des dépenses en R&D ", note Janet Thomson, responsable de cette recherche à l'agence fédérale.

Cette année, l'apport supplémentaire des universités en R&D représente près de 1 milliard, soit 84 % de l'augmentation totale. Les lieux de haut savoir viennent au second rang après les entreprises comme foyer de R&D et talonnent désormais l'administration fédérale comme source de financement. À ce dernier chapitre, le secteur privé reste le grand bailleur de fonds avec près de la moitié des sommes investies à lui seul.

Sur une base provinciale, les plus récentes données portent sur 2004. Elles font ressortir que le Québec a disposé de 26 % de l'enveloppe totale, cette année-là, soit 7,2 milliards. C'est peu, si on compare aux 11,7 millions de l'Ontario, mais c'est quand même plus que la taille de son économie qui correspond à peine au cinquième du produit intérieur brut canadien.

Ces chiffres excluent cependant les dépenses réalisées dans la région de la capitale nationale, laquelle chevauche le Québec et l'Ontario. S'il est vrai que la province voisine reçoit la part du lion, force est de constater que la région d'Ottawa attire de moins en moins les dollars pour la recherche. Elle drainait près de 7 % du budget en 1990, mais 3,7 % seulement en 2004.

Les administrations provinciales exécutent de la R&D de manière très inégale. Edmonton se classe première, suivie de Toronto et de Québec. Au chapitre du financement de la R&D, le palmarès change: Toronto prend la tête, suivie de Québec et d'Edmonton. Dans les deux cas, Victoria vient au quatrième rang, loin derrière cependant.

Les sciences naturelles inspirent le plus chercheurs et bailleurs de fonds. Plus de 24 milliards des sommes y ont été dépensées, d'un océan à l'autre, dont 6,7 milliards au Québec.

Société distincte oblige, le Québec est de loin la province canadienne où le gouvernement consacre le plus d'argent à la R&D en sciences humaines et sociales, même si ce champ d'études reçoit la portion congrue de ses budgets. Sur les 24 millions de R&D que les 10 provinces ont avancés en sciences humaines et sociales, 18 venaient de Québec. Cela reste quand même bien peu puisque ses différents programmes de R&D ont atteint le demi-milliard, grâce aux efforts consentis par les universités.

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