Clément Gignac, l'économiste en chef de la Banque Nationale et premier vice-président et stratège à la Financière Banque Nationale, soutient que l'économie canadienne réussira à bien tirer son épingle du jeu d'ici la fin de la décennie.

Clément Gignac, l'économiste en chef de la Banque Nationale et premier vice-président et stratège à la Financière Banque Nationale, soutient que l'économie canadienne réussira à bien tirer son épingle du jeu d'ici la fin de la décennie.

Il prévoit qu'avec une hausse du PIB de près de 3% attendue pour l'an prochain, le Canada devrait se hisser en 2008 sur la première marche du podium des pays du G7 sur le plan de la croissance économique.

Plus précisément, pour 2008, M. Gignac et son équipe prévoient que la croissance économique du Canada sera de 2,8%, soit le même niveau que celle de 2006. Cette année, la Banque Nationale s'attend à une croissance de 2,5%.

Aux États-Unis, la croissance prévue par la Banque Nationale pour 2008 est de 2,4% et de 2,1% en 2007, comparativement à 3,3% en 2006.

Pour ce qui est de la croissance mondiale, la banque soutient qu'elle devrait avoisiner pour une quatrième année consécutive 5% grâce à l'industrialisation rapide des pays asiatiques en émergence, comme la Chine et l'Inde avec leur 2,3 milliards d'habitants. Il s'agirait de la meilleure séquence en plus de 30 ans.

Fait nouveau, fait remarquer la Banque Nationale, les États-Unis ne seront pas le moteur de cette croissance puisque le pays de l'oncle Sam expliquera à peine 10% de cette croissance mondiale.

Clément Gignac prévoit en outre toujours que le dollar canadien sera à parité avec le dollar américain en 2008 et que cette hausse du niveau de vie des Canadiens prévaudra aussi longtemps que les pays asiatiques en émergence maintiendront leur demande pour nos matières premières et produits agricoles.

Au chapitre des provinces, il croit que l'Ouest demeurera la locomotive de la croissance, tandis que les provinces de l'Ontario et du Québec vont connaître en 2007 une autre année de croissance économique modérée ne devant pas dépasser 2%.

Du côté des taux d'intérêt, la Banque du Canada devrait procéder bientôt à une hausse de son taux directeur, souligne Clément Gignac, expliquant que cette hausse aura lieu en raison notamment des pressions sur les prix et les salaires prévalant dans les provinces de l'Ouest.

Au total, cette hausse du taux directeur ne devrait pas dépasser 50 à 75 points de base d'ici 12 mois compte tenu des effets restrictifs reliés à la montée du dollar canadien, selon la Banque Nationale.