Pressé par André Boisclair de chiffrer la marge de manoeuvre financière du gouvernement, Mario Dumont a esquivé la question lors du débat des chefs.

Pressé par André Boisclair de chiffrer la marge de manoeuvre financière du gouvernement, Mario Dumont a esquivé la question lors du débat des chefs.

La réponse était pourtant simple, puisqu'il n'y en a pratiquement aucune, indique Luc Godbout, professeur de sciences comptables et de fiscalité à l'Université de Sherbrooke.

Durant le débat, le chef péquiste a lancé à son rival de l'Action démocratique qu'il était diplômé d'économie et incapable de chiffrer la marge de manoeuvre de l'État. Mario Dumont a refusé d'avancer un chiffre ajoutant que cela dépendait de la croissance économique.

Luc Godbout rappelle que l'État québécois a terminé trois des cinq derniers exercices financiers avec des déficits. Le professeur de sciences comptables et de fiscalité ajoute que les finances de l'État feront face à un manque à gagner de 995 millions au 1er avril 2008.

«Au Québec, la marge de manoeuvre est quasi inexistante, au moindre pépin elle disparaît», précise-t-il.

Un éventuel règlement sur le déséquilibre fiscal pourrait toutefois donner de l'oxygène aux finances publiques. Le prochain budget fédéral pourrait contenir des transferts fédéraux supplémentaires au Québec, ce qui créerait une marge de manoeuvre pour la province.