Le titre d'Algoma Steel (T.AGA) a reculé de 2,3 %, mercredi, au lendemain d'une annonce de l'entreprise à l'effet qu'elle avait cessé les pourparlers avec un possible acheteur, l'allemande Salzgitter.

Le titre d'Algoma Steel [[|ticker sym='T.AGA'|]] a reculé de 2,3 %, mercredi, au lendemain d'une annonce de l'entreprise à l'effet qu'elle avait cessé les pourparlers avec un possible acheteur, l'allemande Salzgitter.

La torontoise Algoma a révélé, tard mardi, la fin des pourparlers exclusifs qui auraient pu déboucher sur son achat par Salzgitter, mais elle a aussi indiqué qu'elle ouvrait maintenant ses livres à d'autres acheteurs potentiels.

Algoma, qui produit essentiellement de l'acier laminé pour les industries automobile, de la construction et manufacturière, est considérée comme une cible de choix pour des aciéries plus importantes aux Etats-Unis, en Europe, en Asie ou en Amérique du Sud, dans le contexte d'une consolidation continue de cette industrie.

La fin des négociations exclusives avec Salzgitter représente «un développement positif dans l'ensemble», selon un analyste torontois qui a demandé à conserver l'anonymat.

«La question est de savoir combien d'investisseurs seront inconfortables avec ce risque et choisiront de vendre, a dit l'analyste. Je crois que cela crée davantage d'incertitude qu'auparavant.»

L'action d'Algoma, qui valait moins de 40 $ au début du mois de février, a pris du mieux au cours des dernières semaines, ce qui a gonflé la facture pour tout acheteur potentiel. L'entreprise a aussi profité à deux reprises de la protection des tribunaux pour se restructurer depuis les années 1990, et en 2005, une première mise en vente a échoué quand aucune offre jugée acceptable n'a été soumise.

Les analystes estiment néanmoins qu'Algoma représente une acquisition intéressante. Marie Millien, de RBC Marchés des capitaux, l'a déjà qualifiée de «machine à imprimer de l'argent», avec des réserves de liquide de 313 M$ disponibles d'ici la fin de 2007.

Si elle survient, la vente d'Algoma marquera une nouvelle étape dans la consolidation du secteur sidérurgique canadien. Dofasco, une des aciéries nord-américaines les plus rentables, a été achetée l'an dernier par l'européenne Arcelor pour 4,7 G$. L'entreprise a elle-même ensuite été acquise par Mittal Steel.

La deuxième aciérie canadienne en importance, Stelco, a retenu l'attention de plusieurs acheteurs potentiels, dont US Steel, quand elle s'est placée sous la protection de la loi sur les faillites. Et la torontoise Harris Steel a accepté une offre d'achat de 1,25 milliard $ par l'américaine Nucor Steel.

Et il y a quelques années, la torontoise Co-Steel a été acquise par une rivale brésilienne.