Toutes proportions gardées, le déficit commercial du Canada vis-à-vis de la Chine sera cette année plus important que celui des États-Unis, mais moins d'un manufacturier canadien sur cinq a adopté une stratégie face à la Chine.

Toutes proportions gardées, le déficit commercial du Canada vis-à-vis de la Chine sera cette année plus important que celui des États-Unis, mais moins d'un manufacturier canadien sur cinq a adopté une stratégie face à la Chine.

Si le solde de nos échanges avec l'empire du Milieu continue de se détériorer au rythme actuel, il équivaudra à 2,3 % de la taille de notre économie.

Le déficit commercial américain avec la Chine correspond à 1,7 % de son produit intérieur brut (PIB). Après neuf mois cette année, nos importations nettes en provenance de Chine s'élèvent 19,8 milliards de dollars, comparativement à 15,9 milliards après trois trimestres l'an dernier, selon Statistique Canada. À cette cadence, il se creusera jusqu'à 27,8 milliards cette année. Il s'élevait à peine à 8,5 milliards en 2001.

C'est au Canada que les exportations chinoises progressent le plus vite. Entre 2002 et 2006, elles ont avancé de 190 % dans le monde tandis que celles en direction du Canada ont bondi de 300 %.

Mince consolation, si la valeur des importations canadiennes de Chine progresse de plus de 20 %, le surplus commercial chinois était de 72 % plus élevé en novembre qu'à pareille date l'an dernier, selon l'agence officielle Xinhua.

Le rouleau compresseur chinois a déjà coûté 33 300 emplois dans la seule industrie du vêtement dont plus de 20 000 au Québec, selon une étude publiée hier dans l'Observateur économique canadien.