De plus en plus d'Américains présentent des signes de dépendance à l'internet du même type que celle de drogués ou d'alcooliques, selon une étude publiée mardi par l'Université Stanford en Californie (ouest).

De plus en plus d'Américains présentent des signes de dépendance à l'internet du même type que celle de drogués ou d'alcooliques, selon une étude publiée mardi par l'Université Stanford en Californie (ouest).

Selon les résultats de cette enquête basée sur des entretiens téléphoniques avec plus de 2.500 adultes, au moins un Américain sur huit présente des signes "d'usage problématique de l'internet".

Le plus troublant, selon le responsable de l'étude Elias Aboujaoude, un psychiatre spécialisé dans les comportements compulsifs, a été de constater que certains usagers cachent leur usage frénétique d'internet à leurs proches.

"Visiblement, quelque chose ne va pas quand les gens se donnent la peine de cacher leurs activités sur l'internet" dit-il.

Le profil type de l'usager de l'internet est un célibataire trentenaire, blanc et diplômé d'études supérieures passant environ 30 heures par semaine de son temps libre sur l'ordinateur.

L'étude indique que si la pornographie ou les paris en ligne peuvent être à l'origine de certaines dépendances, "les usagers de l'internet utilisent également d'autres sites de +chat+, d'achats de biens de consommation ou portant sur des centres d'intérêt particuliers".

"La pornographie est simplement un des aspects de l'usage excessif de l'internet", indique M. Aboujaoude.

L'étude montre également que près de 14% des personnes interrogées ont des difficultés à se tenir éloignées de l'internet pendant plusieurs jours d'affilée et plus de 12% d'entre elles restent en ligne plus longtemps que prévu.

En outre, plus de 8% des personnes interrogées avouent cacher l'usage "non essentiel" de l'internet à leur famille, amis ou employés tandis que la même proportion va sur l'internet pour fuir leurs problèmes.

Près de 6% d'entre eux estiment par ailleurs que leurs relations personnelles pâtissent de leur usage excessif de l'internet.

"Cette question commence à être reconnue comme un sujet légitime d'étude clinique, de même qu'elle représente un problème économique car une grande partie de l'usage non essentiel de l'internet se passe sur les lieux de travail", estime encore M. Aboujaoude.

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