Avant de faire un choix, voici quelques éléments à considérer:

Avant de faire un choix, voici quelques éléments à considérer:

1. Les professeurs

La qualité des professeurs est un facteur essentiel. Certaines écoles privées rémunèrent mal leurs enseignants, d'autres leur demandent peu de qualifications, avec les mêmes tristes effets sur la qualité de l'enseignement.

Les universités ont des exigences très strictes à cet égard. «Nos professeurs ont tous des maîtrises, sont hautement qualifiés dans la didactique de langue seconde, et doivent avoir accumulé 1000 heures d'expérience pour satisfaire nos exigences», assure la coordonnatrice du cours d'anglais de l'Université de Montréal, Mary Boudreau.

Comme ce sont souvent des chargés de cours, un même professeur pourra aussi bien donner des cours à l'université qu'au cégep.

Certaines écoles privées dictent elles aussi des normes élevées. «Nos professeurs sont tous qualifiés et doivent absolument avoir une formation universitaire en enseignement de langue seconde, ou à défaut une formation universitaire avec un diplôme en enseignement des langues», certifie la directrice de l'école de langue du YMCA du Grand Montréal, Jeannine Deschesne.

2. La constance

C'est dans la persévérance et la constance que la maîtrise d'une langue prend racine.

«Suivre un cours une fois puis un autre deux ans plus tard n'est pas inutile, mais l'effet n'a rien à voir avec celui d'une progression beaucoup plus régulière», exprime le Hervé de Fontenay, de l'Université McGill.

Or, cette constance s'inscrit plus aisément dans un programme bien calibré et suffisamment étendu.

«Hier, poursuit-il, nous avons accueilli une étudiante de Malaisie qui au cours des deux dernières années avait suivi des cours de langue d'une école privée et avait épuisé les six niveaux. J'ai dû la mettre au niveau 2 chez nous.»

«Dans une institution bien établie qui compte beaucoup d'étudiants, vous risquez davantage d'être placé dans le bon niveau», observe pour sa part Lynn Thomas, professeur agrégé et responsable du bac d'enseignement de l'anglais langue seconde à l'Université de Sherbrooke.

3. Le nombre d'étudiants par classe

Moins il y a d'étudiants par classe, plus il y a possibilité d'interactions personnelles avec le professeur. Mais ce n'est pas un avantage automatique et universel, rétorque Hervé De Fontenay: «Rien ne garantit qu'un groupe de quatre va mieux fonctionner qu'un groupe de 14. Vous pouvez avoir une expérience extraordinaire avec un groupe de quatre, mais il suffit qu'un élément ne cadre pas dans ce groupe pour que l'expérience d'apprentissage ne soit pas si bénéfique.»

Les différences individuelles s'amenuisent avec un groupe suffisamment nombreux. «J'ai tellement d'exemples où des gens timides ou hésitants sont littéralement portés par la motivation du groupe!», lance-t-il.

4. La méthode

«On peut faire de la conversation pendant dix ans et ne pas progresser», affirme Hervé de Fontenay. Une faible proportion de la population - 5 à 10 % - possède une grande capacité de mimétisme.

«L'immense majorité a besoin d'une approche plus globale de la langue, avise-t-il, où l'apprentissage du linguistique renforce le communicatif, et vice-versa.» Bref, pour faire un choix, il faut d'abord se connaître soi-même.

Si le cursus de certaines écoles privées s'apparente de près à celui des grandes institutions, d'autres mettent de l'avant une approche particulière.

Ainsi, Berlitz prône depuis plus de 125 ans la méthode directe, en petits groupes de huit personnes ou moins, où l'apprentissage s'effectue essentiellement par l'oral.

Ainsi, la grammaire s'assimile par l'usage plutôt que par un enseignement formel. C'est une méthode qui donne de bons résultats pour l'acquisition rapide des bases d'une langue étrangère.