Devant près de 200 personnes réunies en face de l'hôtel de ville, le maire de Chandler Claude Cyr a invité jeudi le gouvernement du Québec et la ministre responsable de la Gaspésie, Nathalie Normandeau, à venir rencontrer les élus locaux pour dévoiler la position finale de l'État dans le dossier de Bois BSL.

Devant près de 200 personnes réunies en face de l'hôtel de ville, le maire de Chandler Claude Cyr a invité jeudi le gouvernement du Québec et la ministre responsable de la Gaspésie, Nathalie Normandeau, à venir rencontrer les élus locaux pour dévoiler la position finale de l'État dans le dossier de Bois BSL.

Le maire veut aussi savoir ce qui transpirera d'une prochaine rencontre entre le ministre des Ressources naturelles, Claude Béchard, et le président de Bois BSL, Gino Ouellet, qui cherche à obtenir un approvisionnement public de bois feuillu afin d'implanter une scierie et un séchoir à Chandler.

Une usine de production de granules s'y grefferait dans une seconde phase. Jusqu'à 90 emplois pourraient être créés si les deux étapes voient le jour.

M. Cyr croit qu'il y a anguille sous roche, dans un dossier qui est rendu politique et on se demande aussi s'il n'y a pas un agenda caché.

«Si c'est le cas, la CRE et le gouvernement auraient-il une solution de rechange pour Chandler? La CRE a tourné en rond dans cette histoire, malgré le fait que Bois BSL a toujours été pour eux un dossier prioritaire».

En appui au maire, le conseiller municipal Robert Smith opine que «si ce dossier-là avait été déposé dans le comté de Bonaventure (occupé par Mme Normandeau), ce projet aurait déjà vu le jour».

Le président de la Chambre de commerce, Michel Gagné, déplore quant à lui que «le gouvernement du Québec semble nous avoir oubliés».

Gaétan Cousineau, d'Action-Chômage, estime «qu'à la lumière du taux de chômage élevé dans la MRC du Rocher-Percé. ça prend des jobs, à tout prix».

L'enseignante Marie-Josée Méthot assure que «ce projet-là serait une bonne dose d'oxygène pour Chandler».

Ex-travailleur de la papeterie Gaspésia, Serge Soucy appuie «le maire dans ses revendications et il faut être solidaire dans ce dossier. Moi, j'y crois encore».

Bertrand Berger, président de la Conférence régionale des élus, déplore que MM. Cyr et Ouellet aient ciblé son groupe pour expliquer les présumés retards dans le dévoilement des volumes de bois.

«En réalité, nous sommes un peu estomaqués de cette agression. Le comité Genest (créé pour re- structurer l'industrie forestière gaspésienne) l'a rencontré (Gino Ouellet) quelques fois. Il y a eu des communications constantes. Nous avons appuyé le projet deux fois, en septembre et en avril. Oui, l'évolution a été très lente, mais le lien a été maintenu», aborde M. Berger.

Il rappelle que le rapport du forestier en chef a été publié en décembre, que la possibilité forestière identifiée à ce moment est très différente des attributions par territoire et par usine et que cette dernière phase de calcul est très complexe.