Le Congrès du travail du Canada a demandé vendredi au gouvernement fédéral d'examiner la prise de contrôle non sollicitée d'Alcan (T.AL) par l'entreprise américaine Alcoa (AA).

Le Congrès du travail du Canada a demandé vendredi au gouvernement fédéral d'examiner la prise de contrôle non sollicitée d'Alcan [[|ticker sym='T.AL'|]] par l'entreprise américaine Alcoa [[|ticker sym='AA'|]].

Selon le président du CTC, Ken Georgetti, la Loi sur Investissement Canada permet un tel examen pour s'assurer que les prises de contrôle de grande envergure rapportent des «bénéfices nets» pour le Canada.

M. Georgetti estime notamment que les prises de contrôle approuvées devraient être accompagnées de conditions obligatoires visant à protéger les travailleurs et leurs communautés.

Le CTC souhaite que les travailleurs et syndicats puissent participer à un éventuel processus d'examen de la proposition de prise de contrôle d'Alcan par Alcoa.

«Alors que le Canada accuse une perte de plus de 250 000 emplois manufacturiers - plus de 50 000 depuis janvier 2007 -, une approche cohérente, à l'égard des prises de contrôle par des intérêts étrangers, doit faire partie d'une stratégie économique visant à maximiser les recettes publiques provenant des ressources naturelles et à créer de bons emplois», affirme M. Georgetti, dans une lettre envoyée vendredi au premier ministre Stephen Harper.

En début de semaine, le numéro deux mondial de l'aluminium, Alcoa a déposé une offre d'achat non sollicitée de 33 G$ US afin d'acquérir sa rivale canadienne Alcan.