Les cours du pétrole ont nettement reculé lundi, plombés par le faible taux de fonctionnement des raffineries américaines, qui consomment moins de brut que d'ordinaire, et par la diminution de la prime de risque géopolitique après la libération des marins britanniques.

Les cours du pétrole ont nettement reculé lundi, plombés par le faible taux de fonctionnement des raffineries américaines, qui consomment moins de brut que d'ordinaire, et par la diminution de la prime de risque géopolitique après la libération des marins britanniques.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en mai a dégringolé de 2,77 dollars, pour clôturer à 61,51 dollars.

«Alors que les tensions entre l'Iran et le Royaume-Uni se sont apaisées avec la libération pacifique des marins britanniques, la prime de risque continue à être évacuée du niveau des cours», a expliqué Mike Fitzpatrick, analyste à la maison de courtage Fimat.

«Néanmoins, l'incident (des marins britanniques) fait monter le niveau général de tensions dans le Golfe, même si la menace sur l'approvisionnement a été diminuée dans l'immédiat», a-t-il ajouté.

Les cours du pétrole avaient fortement monté après la capture le 23 février de 15 marins britanniques par L'Iran. Mais ils n'avaient que très légèrement reculé mercredi quand le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a annoncé leur grâce et leur libération.

«Le marché n'avait pas beaucoup réagi la semaine dernière à la libération des otages car les investisseurs ne voulaient pas se retrouver à court avant un long week-end» a expliqué Eric Wittenauer, analyste chez AG Edwards.

«Ce n'est pas que les tensions géopolitiques ne sont pas élevées» mais seulement que les cours réagissent à retardement, a-t-il ajouté.

L'Iran est le quatrième producteur mondial de pétrole. Les courtiers craignent qu'une escalade des tensions géopolitiques avec Téhéran ne menace les exportations de pétrole de la région.

Par ailleurs, «nous avons actuellement un taux de fonctionnement des raffineries peu élevé aux Etats-Unis», a souligné M. Wittenauer.

«Nous avons eu une série d'interruptions de production et de problèmes techniques au moment du redémarrage de ces raffineries», beaucoup ayant été arrêtées pour maintenance, a-t-il ajouté.

«Quand cela arrive, les raffineries ne consomment pas autant de brut qu'elles ne l'auraient fait en temps normal», ce qui met les cours sous pression, a-t-il conclu.