Le taux de chômage était inchangé à 6,1% en mars au Canada, malgré une croissance de l'emploi au Québec et en Colombie-Britannique, a indiqué jeudi Statistique Canada.

Le taux de chômage était inchangé à 6,1% en mars au Canada, malgré une croissance de l'emploi au Québec et en Colombie-Britannique, a indiqué jeudi Statistique Canada.

L'agence fédérale a cependant noté une augmentation du nombre de personnes sur le marché du travail.

L'emploi en mars a fait un saut estimé à 55 000 nouveaux postes au pays. Le taux d'emploi a atteint 63,5%, ce qui représente un sommet inégalé en 31 ans.

En mars, l'emploi au Québec a grimpé de 29 000 postes, selon les estimations, sa plus forte hausse mensuelle depuis mai 2006. Le taux d'emploi dans la province a augmenté lui aussi pour atteindre 60,8%, soit son niveau le plus élevé depuis trois décennies.

Le taux de chômage au Québec s'est légèrement replié pour se fixer à 7,6%, tout près de son niveau le plus bas enregistré au cours des 31 dernières années. Au Nouveau-Brunswick, le taux de chômage a augmenté pour se situer à 7,4%. Même tendance en Ontario où il est passé à 6,5%.

«L'écart entre le taux de chômage du Québec et celui de l'Ontario continue de se refermer, a indiqué par voie de communiqué la ministre québécoise de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Michelle Courchesne. En mars, il n'était plus que de 1,1%, du jamais vu depuis décembre 2002. C'est très encourageant et très motivant pour tous ceux et toutes celles qui croient dans la force économique du Québec.»

La croissance de l'emploi en mars s'est manifestée dans le secteur des services, principalement dans le commerce, dans l'hébergement, la restauration, l'information, la culture et les loisirs.

Les femmes ont continué de s'imposer comme les principales bénéficiaires de la progression de l'emploi. Le taux d'emploi des femmes adultes a atteint en mars un sommet inégalé de 59%.

Certains experts se demandent maintenant si, confrontée à l'accroissement du nombre de personnes sur le marché du travail et à une hausse du taux d'inflation, la Banque du Canada ne risque pas de hausser ses taux d'intérêt plus tard ce mois-ci.

D'autres craignent que l'écart croissant entre la robustesse du secteur de l'emploi et la croissance plus modeste du produit national brut n'indique une érosion de la productivité canadienne, surtout face aux Etats-Unis.

«Il est surtout ici question d'une absence de croissance de la productivité, a expliqué Warren Lovely, économiste principal à CIBC Marchés capitaux. C'est difficile à comprendre, mais l'écart reflète probablement la perte d'emplois bien payés dans des secteurs de grande productivité, et leur remplacement par des emplois moins bien payés dans des secteurs moins productifs.»