Les prix du pétrole ont nettement rebondi jeudi en fin de séance, prenant deux dollars, dopés par des achats de fonds d'investissement et par des problèmes sur une installation pétrolière en Californie.

Les prix du pétrole ont nettement rebondi jeudi en fin de séance, prenant deux dollars, dopés par des achats de fonds d'investissement et par des problèmes sur une installation pétrolière en Californie.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mars a progressé de 2 dollars à 59,71 dollars.

A Londres, sur l'IntercontinentalExchange (ICE), le baril de Brent de la mer du Nord a gagné 1,80 dollars, clôturant à 59,03 dollars.

Les cours, qui avaient stagné pendant l'essentiel de la séance, ont rebondi dans la dernière heure d'échanges, montant jusqu'à 59,87 dollars à New York.

"Il y a des informations concernant une installation pétrolière en Californie qui pourrait être arrêtée pendant une période de temps (plus longue) et d'autres sur l'application par l'Opep de ses réductions de production", a commenté Mike Fitzpatrick, analyste à la maison de courtage Fimat.

La production du champ d'hydrocarbures de Elk Hills en Californie qui produit habituellement 120.000 barils par jour était arrêtée à 95%, selon la compagnie pétrolière Occidental Petroleum, qui n'a pas pu donner une date à la reprise de la production.

Par ailleurs, "il y a eu une ruée des fonds d'investissement sur le marché du fioul de chauffage et les cours ont décollé comme une fusée", a ajouté Jim Ritterbusch, analyste chez Ritterbusch and Associates.

La demande en produits de chauffage devrait être supérieure de 22% à la normale pendant une semaine dans le nord-est des Etats-Unis, selon les prévisions des météorologues de Weather Derivatives jeudi.

Les températures devraient quant à elles rester inférieures aux normales saisonnières jusqu'au 21 février, selon les prévisions des services de météorologie américains.

"Il y a un grand potentiel de hausse pour le pétrole, alors que les stocks mondiaux devraient reculer nettement au premier trimestre 2007 en raison d'une forte demande, des réductions de production de l'Opep et d'une production hors Opep décevante", a indiqué Bart Melek, analyste chez BMO Nesbitt Burns.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s'est engagée à réduire sa production à deux reprises ces derniers mois, pour un total de 1,7 million de barils par jour, ce qui devait la ramener à 25,8 mbj au 1er février. Mais le marché doute régulièrement de la bonne application de ces décisions, au gré des études réalisées par des cabinets privés.

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