La Bourse de Montréal, propriétaire du marché des produits dérivés au Canada, a retenu les services de la Banque Nationale du Canada et de Citigroup Inc. pour l'aider à faire son placement initial, ce qui permettrait de profiter de la demande des investisseurs en ce qui concerne les transactions sur les options et les contrats à terme, selon deux personnes au courant du projet.

La Bourse de Montréal, propriétaire du marché des produits dérivés au Canada, a retenu les services de la Banque Nationale du Canada et de Citigroup Inc. pour l'aider à faire son placement initial, ce qui permettrait de profiter de la demande des investisseurs en ce qui concerne les transactions sur les options et les contrats à terme, selon deux personnes au courant du projet.

Le 1er décembre dernier, la Bourse de Montréal avait fait savoir que ses actions commenceraient à être échangées en mars ou en avril, et la valeur des transactions pourrait alors atteindre 1 milliard, a indiqué John Aiken, un analyste de Dundee Securities. La firme n'a pas déterminé où les actions seraient transigées.

La Bourse des produits dérivés imite ainsi d'autres exploitants de marchés tels que le Chicago Mercantile Exchange et le Chicago Board of Trade qui sont devenus des sociétés publiques dans un contexte de fortes hausses des transactions sur actions, contrats à terme et options. Le prix du titre du Chicago Mercantile s'est multiplié par 16 depuis le placement initial en 2002.

" Montréal sera passablement attrayant aux yeux des investisseurs ", croit Lawrence Kryzanowski, professeur à l'Université Concordia. " La demande de produits dérivés, ajoute-t-il, a énormément augmenté au cours de la dernière décennie et il n'y a aucune raison de penser que cela va cesser. "

Jean-Charles Robillard, porte-parole de la Bourse de Montréal, a refusé d'émettre des commentaires sur les banques susceptibles de s'occuper du placement initial. Pour leur part, Denis Dubé, porte-parole de la Banque Nationale, et Brian Steel, un porte-parole de Citigroup, à New York, n'ont pas voulu commenter.

Montréal a hérité de la plupart des transactions sur les produits dérivés au Canada en 1999 lorsque les transactions sur les actions ont été confiées à la Bourse de Toronto et au Venture Exchange, qui appartiennent à TSX Group Inc. Le TSX, qui est devenu la première Bourse en Amérique du Nord à se transformer en société privée lorsqu'elle a recueilli 342 millions lors de son placement initial en 2002, a consenti à ne pas concurrencer sur le marché des produits dérivés jusqu'en 2009. La valeur du titre de TSX a sextuplé depuis le placement initial.

Selon un profit de 21,4 millions au cours des 12 mois écoulés jusqu'en septembre dernier, la Bourse de Montréal pourrait valoir au moins 1 milliard, selon M. Aiken. Au cours des neuf premiers mois de 2006, le bénéfice net a fait un bond de 37% à 17,3 millions.