Ça va bien dans le monde de l'aviation d'affaires. Et ça ira encore mieux.

Ça va bien dans le monde de l'aviation d'affaires. Et ça ira encore mieux.

C'est un peu le message qu'a lancé le président d'Honeywell Aéronautique Aviation d'affaires, Rob Wilson, en rendant publiques dimanche les dernières prévisions d'Honeywell pour l'industrie des avions d'affaires. Même la crise récente du crédit aux États-Unis ne réussit pas à diminuer le rythme global de croissance.

Pour la décennie 2007-2017, Honeywell prévoit la livraison de 14 000 appareils, pour une valeur totale de 233 milliards US. Il s'agit de niveaux records.

«C'est le bon temps pour être dans l'aviation d'affaires», a lancé M. Wilson lors d'une conférence de presse organisée dans une luxueuse salle de réception d'Atlanta.

Le premier semestre de 2007 est déjà prometteur, avec une augmentation de 11% du nombre d'appareils livrés par rapport à la même période de 2006. En valeur, c'est une augmentation de 12%.

Un sommet en 2009-2010

L'industrie devrait atteindre un sommet en 2009 et 2010, avec 1400 appareils livrés, pour connaître ensuite un certain ralentissement. Un creux d'environ 1200 appareils livrés devrait survenir autour de 2013 et 2014, mais M. Wilson a tenu à souligner que ce «creux» sera quand même supérieur à la situation actuelle, qui tourne autour de 900 appareils devant être livrés en 2007.

Honeywell a souligné l'importance grandissante des commandes provenant des régions autres que l'Amérique du Nord. Traditionnellement, l'aviation d'affaires est un phénomène nord-américain, mais cette situation devrait changer avec les années.

En fait, la demande provenant de l'extérieur de l'Amérique du Nord devrait représenter 50,3% de la demande pour les cinq prochaines années. C'est la première fois que l'Amérique du Nord passe sous la barre des 50% lorsqu'il est question de ce type de demande.

Si, en Amérique du Nord, on s'attend à ce que les remplacements et les nouvelles acquisitions des cinq prochaines années représentent 20,4% de la flotte actuelle, cette proportion passe à 47,4% pour l'Europe et à 78,7% pour l'Asie.

La croissance de la demande dans le reste du monde devrait donc compenser tout ralentissement qui pourrait survenir aux États-Unis, a fait savoir M. Wilson.

Ce ralentissement pourrait être lié à la crise du crédit aux États-Unis, mais aussi à des soubresauts boursiers, à un ralentissement économique ou à une législation plus sévère vis-à-vis de l'aviation d'affaires et de l'aviation générale.

L'administration américaine jongle en effet avec l'idée d'imposer des frais supplémentaires aux appareils privés.