Robert Bouchard y va de cette demande au lendemain de l'acceptation par le Bureau canadien de la concurrence du projet de fusion entre les entreprises canadienne et américaine. Il ne manque que la sanction finale des actionnaires qui ne représente pas un obstacle majeur.

Robert Bouchard y va de cette demande au lendemain de l'acceptation par le Bureau canadien de la concurrence du projet de fusion entre les entreprises canadienne et américaine. Il ne manque que la sanction finale des actionnaires qui ne représente pas un obstacle majeur.

"Après la sanction du bureau de la concurrence, il n'y a plus aucune possibilité d'intervention. Le projet va se réaliser. C'est pour cette raison qu'il faut demander au plus vite de connaître le plan de réorganisation", a déclaré le député.

Robert Bouchard a rencontré les représentants des travailleurs des scieries de Petit-Saguenay et Saint-Fulgence et a décelé une grande inquiétude.

Lors de la fusion entre Abitibi-Price et Stone-Consolidated, le bureau de la concurrence avait obligé la mise en vente de la papeterie de La Baie qui a finalement été fermée. La scierie Saguenay a été fermée dans le cadre d'une consolidation des opérations de sciage au Saguenay et Robert Bouchard juge que la situation actuelle de l'industrie, autant pour le papier que pour le bois d'oeuvre, justifie amplement les inquiétudes des travailleurs.

"Nous savons très bien que la situation est très difficile aux États-Unis pour la demande du bois d'oeuvre et c'est aussi difficile pour le papier. Ce n'est vraiment pas le bon moment pour une fusion. Il aurait été préférable de maintenir deux grandes entreprises dans la région au lieu d'une seule. Il est préférable que les dirigeants politiques et les représentants des travailleurs connaissent les projets de réorganisation pour être en mesure d'intervenir."

Le député bloquiste affirme qu'avec 5500 employés dans la région et le contrôle de 75 % des approvisionnements forestiers, la nouvelle société risque de prendre des décisions qui pourraient avoir des conséquences graves. Il faut rappeler que les industries, regroupées sous le Conseil de l'industrie forestière du Québec, réclament du gouvernement du Québec le droit de procéder à une consolidation des opérations de sciage qui signifie la fermeture d'une scierie sur deux.

Le député de Lac-Saint-Jean à l'Assemblée nationale, Alexandre Cloutier, a déclaré sur les ondes de Radio-Canada que le gouvernement du Québec devait profiter de l'occasion pour exiger des engagements de la nouvelle entreprise née de cette fusion. Il espère que la présence d'un aussi gros joueur n'empêchera pas les scieries indépendantes de se développer et surtout de survivre dans un contexte aussi difficile. o