Une offre de prise de contrôle du géant des télécoms BCE (T.BCE) demeure bel et bien dans la mire de Teacher's, malgré l'apparence d'une hésitation de sa part.

Une offre de prise de contrôle du géant des télécoms BCE [[|ticker sym='T.BCE'|]] demeure bel et bien dans la mire de Teacher's, malgré l'apparence d'une hésitation de sa part.

En fait, Teacher's a regroupé d'importants partenaires bancaires pour une telle offre, du Canada et de l'étranger, indique-t-on à son siège social torontois

Mais les dirigeants de la caisse de retraite de 106 milliards de dollars des enseignants de l'Ontario soupèsent encore le moment opportun et, surtout, le juste prix à offrir pour BCE et sa principale filiale, Bell Canada.

«Une situation comme celle-là suscite toute sorte de rumeurs. Mais celle voulant que Teacher's soit soudainement hésitante ou en repli n'est pas fondée», a soutenu Deborah Allan, porte-parole de Teacher's.

«En fait, nous évaluons encore la situation et dans le cas de BCE, on parle d'une grosse entreprise très complexe. Ça ne se décide pas du jour au lendemain, même si nous avons déjà des partenaires financiers prêts à nous appuyer.»

Ces partenaires confirmés par Teacher's sont trois grandes banques: la canadienne TD, l'américaine Citigroup et l'allemande Deutsche Bank.

En contrepartie, selon Mme Allan, le groupe ne comprend pas encore la firme américaine Providence Capital Partners, que la presse d'affaires torontoise a déjà associée à Teacher's.

Une proposition de Teacher's pour BCE est très attendue parce que cette grosse caisse de retraite est déjà le principal actionnaire du géant des télécoms, à hauteur de 5,2 %, ou environ 1,6 milliard en valeur.

Aussi, les déclarations d'insatisfaction de Teacher's envers le maigre rendement de ses actions de BCE, depuis quelques semaines, ont le plus contribué à toute l'intrigue d'une prise de contrôle.

Ces doléances de Teacher's ont culminé il y a deux semaines lors de sa déclaration d'un «examen d'alternatives» chez BCE auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC), le principal gendarme boursier des États-Unis (les actions de BCE sont cotées à New York, en plus de Toronto).

Quelques jours après, BCE répliquait en annonçant des négociations avec un consortium d'achat composé de caisses de retraite, excluant Teacher's, et d'un partenaire américain.

Ces négociations ont lieu avec un comité spécial de membres du comité d'administration de BCE.

Mais ces administrateurs doivent aussi tenter, au nom de tous les actionnaires de BCE, de susciter des propositions concurrentes et, du coup, provoquer une surenchère de prix d'achat des actions.

À la Bourse de Toronto, mercredi, l'action de BCE a encore reculé de 29 cents, ou 0,7 %, à 39,07 $. Elle avait passé le seuil des 40 $ vendredi dernier, 10 $ de plus qu'un mois auparavant.

C'est dans ce contexte qu'une proposition est attendue de Teacher's et ses partenaires financiers.

Mais aussi, d'un autre consortium possible de grosses caisses de retraite, dont Omers, qui appartient aux employés municipaux de l'Ontario.

Pour le moment, les seuls prétendants confirmés de BCE sont les membres d'un consortium de caisses de retraite dirigé par l'Office d'investissement du régime de pensions du Canada (RPC), qui est basé à Toronto.