Le président des États-Unis, George W. Bush, a signé lundi une loi suspendant le remplissage des réserves stratégiques de pétrole des États-Unis pour le deuxième semestre de 2008.

Le président des États-Unis, George W. Bush, a signé lundi une loi suspendant le remplissage des réserves stratégiques de pétrole des États-Unis pour le deuxième semestre de 2008.

Et ce, dans un contexte de flambée des prix de l'essence.

La décision a été annoncée dans un communiqué de sa porte-parole, Dana Perino, qui ne fournit pas plus de détails sur cette mesure, à laquelle la Maison-Blanche s'était opposée dans un premier temps.

M. Bush jugeait la mesure inefficace pour contrer la hausse des prix à la pompe pour les consommateurs.

Mardi, le Congrès américain avait voté une résolution appelant à une telle suspension, alors que la colère monte aux États-Unis face à la flambée des cours de l'essence.

Une porte-parole du département de l'Énergie, Megan Burnett avait indiqué vendredi que le ministère avait décidé de ne pas signer les contrats de six mois visant à abonder les réserves stratégiques (RSP) au second semestre.

Il s'agit de contrats débutant le 1er juillet et courant jusqu'à décembre 2008, ce qui représente un volume total de 13 millions de barils environ, avait précisé le ministère dans un communiqué.

À la fin d'avril, le président George W. Bush avait exclu d'arrêter de remplir les réserves stratégiques de pétrole américaines, en estimant que cela n'affecterait pas les prix sur le marché.

Mais un porte-parole de la Maison-Blanche, Scott Stanzel, avait indiqué vendredi que le président n'opposerait pas son veto à ce texte.

Les analystes doutent toutefois qu'une telle mesure suffira afin de faire baisser les cours de l'or noir.

Une porte-parole du département de l'Énergie, Megan Burnett avait indiqué vendredi que les États-Unis ajoutent quelque 70 000 barils de pétrole par jour à leurs réserves stratégiques, ce qui «n'a pas un effet appréciable sur les prix».

Ce volume représente en effet moins d'un dixième de 0,1% de la consommation quotidienne mondiale, avait-elle ajouté.