Le président et chef de la direction de Bell (T.BCE), Michael Sabia, ne s'est pas fait aimer des petits actionnaires quand il a évoqué un éventuel retour en Bourse, d'ici quelques années.

Le président et chef de la direction de Bell [[|ticker sym='T.BCE'|]], Michael Sabia, ne s'est pas fait aimer des petits actionnaires quand il a évoqué un éventuel retour en Bourse, d'ici quelques années.

«Il y aura un autre chapitre qui s'ouvrira et qui pourrait voir la compagnie revenir dans le marché public afin de permettre au grand public de prendre part à l'avenir de l'entreprise», a-t-il déclaré.

Les retraités sont particulièrement inquiets: ils craignent que les nouveaux propriétaires ne respectent pas leurs régimes d'avantages sociaux. Un actionnaire a même souligné l'ironie de voir une caisse de retraite flouer d'autres retraités.

M. Sabia a promis de discuter de la question avec Teachers, tout en rappelant que les régimes de retraite étaient en principe protégés par la loi, mais cela n'a pas calmé les inquiétudes.

«On n'est pas rassurés du tout, du tout», lui a lancé une actionnaire, Lucienne Tougas.

À un actionnaire qui lui a demandé où investir ses gains, le pdg lui a déconseillé les actions de Telus [[|ticker sym='T.T'|]] («Nous leur ferons la vie dure»), suggérant plutôt d'opter pour les titres des grandes banques canadiennes.

À plusieurs reprises, des investisseurs ont demandé à Michael Sabia et à Dick Currie pourquoi ils ne pouvaient pas faire passer eux-mêmes la valeur de l'action à 42,75 $, sans vendre à Teachers.

MM. Sabia et Currie ne se sont pas lassés de répéter que la transaction permettait aux actionnaires de toucher "immédiatement" les bénéfices des changements que le consortium apportera à l'entreprise, sans courir de risques.

M. Sabia a confirmé vendredi que Bell espérait avoir droit à un «processus d'approbation efficace» de la part du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), c'est-à-dire sans audiences pu-bliques.

Et même si l'organisme fédéral lui imposait cette épreuve, il garde bon espoir de pouvoir clôturer la transaction au premier trimestre de l'année prochaine.

Vendredi, le titre de BCE a pris 8 ¢ pour clôturer à 40,15 $.