Les prix du pétrole ont chuté de plus de 5 $ mardi à New York, après le passage de l'ouragan Gustav, moins dévastateur que prévu, dans le golfe du Mexique et le sud des États-Unis, et une poussée du dollar face à l'euro.

Les prix du pétrole ont chuté de plus de 5 $ mardi à New York, après le passage de l'ouragan Gustav, moins dévastateur que prévu, dans le golfe du Mexique et le sud des États-Unis, et une poussée du dollar face à l'euro.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en octobre a clôturé à 109,71 $, en baisse de 5,75 $ par rapport à son cours de clôture de vendredi.

Il est tombé pendant les échanges à 105,46 $.

De retour d'un week-end prolongé par la fête du Travail lundi, les investisseurs américains ont parié que les dégâts provoqués par le passage de l'ouragan Gustav dans le golfe du Mexique n'allaient pas handicaper durablement la production et le raffinage de brut aux États-Unis.

Selon le ministère de l'Intérieur américain, la totalité de la production pétrolière de la zone, qui compte pour un quart de la production américaine d'or noir, a été interrompue, ainsi que 95% de la production de gaz naturel.

L'ouragan a également amputé de 15% de la capacité de raffinage des États-Unis.

Mais «les craintes immédiates des dégâts liés à Gustav sont dans l'essentiel terminées», a expliqué Antoine Halff, de Newedge Group.

«Il semble que l'ouragan ait été moins dévastateur que ce qu'on pouvait craindre», a ajouté l'analyste.

Les compagnies pétrolières commençaient mardi à évaluer les dégâts, survolant leurs plateformes offshore, inspectant leurs raffineries et redéployant leur personnel évacué.

Les premières constations semblaient plutôt rassurantes, très loin des dégâts dévastateurs provoqués par le passage de Katrina en 2005: plateformes pétrolières déplacées, pipelines endommagées, raffineries inondées.

«Nous n'avons pas vu cela cette fois-ci, même si je vous dirais qu'il est encore un peu tôt pour faire des projections», a déclaré mardi le président George Bush. «Il y a des signes encourageants», a-t-il dit.

Par ailleurs, «on observe un recul des fonds qui jouaient les matières premières contre le dollar», a estimé M. Halff.

Depuis le début de la crise financière, les investisseurs s'étaient détournées du dollar au profit des matières premières. Selon les analystes, on observe actuellement le mouvement inverse.