La Banque du Canada a indiqué mardi que le pire de la crise financière était chose du passé au pays, annonçant qu'elle cesserait d'offrir du financement d'urgence à court terme aux banques à chartes.

La Banque du Canada a indiqué mardi que le pire de la crise financière était chose du passé au pays, annonçant qu'elle cesserait d'offrir du financement d'urgence à court terme aux banques à chartes.

La décision de ne pas renouveler les prises en pension à plus d'un jour de 1 G$ venant à échéance le 10 juillet fait suite à une décision similaire concernant les prêts venant à échéance le 23 juin.

Cette décision met aussi fin aux opérations de la banque centrale qui, pendant l'hiver, ont mis environ 4 G$ à la disposition des banques.

L'annonce de la Banque du Canada survient la même journée où le président de la Réserve fédérale des États-Unis, Ben Bernanke, a dit envisager une prolongation des opérations de prêt d'urgence, citant les conditions difficiles qui prévalent sur le marché américain du crédit.

En vertu du programme canadien, les banques et d'autres prêteurs misent sur des prêts à court terme de la banque centrale et acceptent de les rembourser, avec intérêts, 28 jours plus tard.

Mais passé avril, la Banque du Canada, devant l'amélioration des conditions du marché, a commencé à réduire les prêts qu'elle offrait.

«Les conditions sur les marchés canadiens se sont améliorées depuis la fin d'avril, notamment les conditions de financement jusqu'à trois mois», a indiqué la banque centrale par voie de communiqué.

Même lorsque le programme battait son plein cet hiver, le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, insistait pour dire que les conditions au Canada n'étaient pas aussi graves qu'aux États-Unis ou en Europe.

«C'est un vote de confiance envers le système canadien, a estimé David Wolf, économiste en chef chez Merrill Lynch Canada. Les pressions sur les marchés du crédit semblent moins prononcées au Canada et elles semblent s'estomper plus rapidement que dans d'autres pays. Je crois que (la Banque du Canada) est la première banque centrale du G7 à mettre fin à son programme de prêts d'urgence.»

M. Wolf a prévenu que certains problèmes persistaient sur les marchés financiers, mais que la décision de la banque est un développement positif.

La Banque du Canada a ajouté qu'elle «maintient son engagement à assurer, selon les besoins, un apport en liquidités à l'appui du fonctionnement efficace des marchés financiers. La nécessité de procéder à toute autre transaction sera examinée à la lumière des conditions sur les marchés financiers.»