L'action du géant des télécoms BCE (T.BCE) a chuté de 12% à la Bourse de Toronto jeudi alors que des nuages noirs planent sur la transaction avec Teachers.

L'action du géant des télécoms BCE [[|ticker sym='T.BCE'|]] a chuté de 12% à la Bourse de Toronto jeudi alors que des nuages noirs planent sur la transaction avec Teachers.

Le titre a finalement clôturé à 32,64 $.

Il s'agit de la pire baisse de BCE à la Bourse depuis 25 ans.

Cette descente en Bourse survient en réaction à une décision de la Cour d'appel du Québec survenue mercredi en soirée.

Le tribunal a rejeté le projet de privastisation de BCE faisant suite à une plainte des détenteurs d'obligations de l'entreprise.

Selon le projet de privatisation original présenté l'été dernier, le prix de vente de BCE avait été fixé à 42,75 $.

Pour une deuxième fois cette semaine, l'analyste Joseph MacKay, de Desjardins, révise à la baisse son cours cible pour le porter à 34 $ ce matin.

L'analyste ne recommande pas l'achat ni la vente des actions de BCE. Il suggère plutôt de conserver les titres. M. MacKay prend par ailleurs pour acquis que le projet de privatisation ne se concrétisera pas en raison des récents développements.

La maison UBS a pour sa part fait savoir jeudi matin qu'elle recommande la vente des actions de BCE et fait passer son cours cible à 33 $.

L'autre problème qui plane sur la transaction est celui du financement.

Les banques impliquées dans le marché de 52 G$ conclu par BCE et le régime de retraite des enseignants ontariens Teachers demandent que les conditions de financement soit révisées.

La crise de liquidités qui sévit au sein de l'industrie financière a déjà affecté une transaction importante dans le monde des communications. Le prix de vente de la compagnie américaine Clear Channel a été abaissé il y a une semaine.

Trois grandes banques sont impliquées dans les transactions de BCE et Clear Channel. Ce sont Citigroup, Royal Bank of Scotland et Deutsche Bank.