La banque suisse UBS (UBS) a annoncé mercredi avoir finalisé un accord pour vendre au fonds d'investissement américain Blackrock, pour environ 15 G$ US, un lot de titres adossés à des crédits immobiliers à risque.

La banque suisse UBS [[|ticker sym='UBS'|]] a annoncé mercredi avoir finalisé un accord pour vendre au fonds d'investissement américain Blackrock, pour environ 15 G$ US, un lot de titres adossés à des crédits immobiliers à risque.

Leur valeur nominale était d'environ 22 G$ US. La perte de valeur est donc de 30%.

UBS «a conclu la vente d'environ 15 G$ US de titres essentiellement adossés à des créances hypothécaires américaines à risque et à haut risque à un nouveau fonds créé par la société de gestion de portefeuille BlackRock pour rassembler des actifs pourris», indique le groupe.

«La grande majorité» des titres vendus sont à risque voire à haut risque, selon les critères d'UBS, ajoute le groupe, précisant avoir consenti à BlackRock un prêt de 11,25 milliards pour monter la vente.

Le directeur général d'UBS, Marcel Rohner, avait annoncé l'opération au début de mai, date à laquelle la valeur nominale des actifs cédés avait été évaluée à seulement 20G$ US.

«La réduction du risque reste un aspect essentiel de notre effort constant de restructuration financière et cette vente marque une étape importante dans la diminution de notre exposition à cette catégorie d'actifs», a souligné M. Rohner, cité dans le communiqué.

«Nous continuons de gérer nos risques hérités du passé de manière flexible», a-t-il ajouté.

UBS a annoncé en avril avoir réduit son exposition au titres adossés aux créances hypothécaires à environ 15 G$ US, contre 27,6 milliards à la fin de décembre.

Son exposition aux titres adossés à des crédits de qualité moyenne a été ramenée à quelque 16 G$ US, contre 26,6 G$ US précédemment.

Le premier actionnaire de BlackRock est la banque américaine Merrill Lynch, qui en détient environ 49%.

Première banque suisse, UBS a été frappée de plein fouet par la crise des crédits immobiliers américains à risque. En 2007, pour la première fois de son histoire, le groupe a accusé une perte de 4,18 G$ CAN.