Les cours du pétrole sont repartis à la baisse jeudi à New York, après leur fort rebond la veille, la perspective d'une érosion de la consommation d'or noir revenant sur le devant de la scène.

Les cours du pétrole sont repartis à la baisse jeudi à New York, après leur fort rebond la veille, la perspective d'une érosion de la consommation d'or noir revenant sur le devant de la scène.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en septembre a fini la séance à 124,08 $, en baisse de 2,69 $ par rapport à son cours de clôture de mercredi.

«On a assisté à une correction après la très forte hausse de mercredi, qui n'était pas un renversement de tendance», a estimé Antoine Halff, de Newedge Group.

Mercredi, les cours du pétrole ont rebondi de près de 5 $, à la suite d'une baisse imprévue des stocks d'essence, la première en cinq semaines, aux États-Unis, premier consommateur mondial d'énergie.

Les stocks d'essence ont diminué de 3,5 millions de barils la semaine dernière, contre une progression de 400 000 barils attendue par les analystes.

Les réserves de brut ont baissé moins que prévu, tandis que celles de produits distillés (gazole et fioul de chauffage) se sont étoffées.

Les stocks d'essence américains sont particulièrement surveillés pendant l'été, période des grands déplacements en voiture.

«Certes, il y a eu une chute des stocks, mais ce n'était pas dû entièrement à la demande: la production d'essence a reculé à 9 millions de barils par jour, soit 200.000 barils de moins que la semaine précédente, et les raffineries ont ralenti leur cadence», a expliqué Phil Flynn, d'Alaron Trading.

Dans le même temps, «les inquiétudes sur l'économie continuent de peser sur le marché», a ajouté M. Halff.

Les prix du baril d'or noir ont plongé de près de 25 $ depuis leur pic du 11 juillet, alors que les investisseurs s'inquiètent de l'impact du ralentissement économique sur la consommation d'énergie.

Nouveau signe d'une baisse de régime, les États-Unis ont affiché une croissance décevante au deuxième trimestre, à 1,9% seulement, quand les analystes tablaient sur 2,3%.

De plus, la croissance des précédents trimestres a été révisée en baisse, à +0,9% (au lieu de +1%) pour le premier et à -0,2% (au lieu de +0,6%) pour le quatrième trimestre 2007.

C'est la première fois que l'économie américaine plongeait dans le rouge depuis la récession de 2001.