Le Sommet sur l'avenir du secteur forestier s'est conclu mercredi par une grande séance de réconciliation collective entre les entreprises, les syndicats et les groupes écologistes.

Le Sommet sur l'avenir du secteur forestier s'est conclu mercredi par une grande séance de réconciliation collective entre les entreprises, les syndicats et les groupes écologistes.

Soulevé par l'enthousiasme, le ministre des Ressources naturelles, Claude Béchard, a aussitôt annoncé la fin immédiate de l'actuel régime forestier et l'adoption prochaine d'une toute nouvelle politique de la forêt, mieux adaptée et moderne.

Après des heures de discussions et de négociations souvent tendues, les acteurs du milieu forestier se sont entendus sur une quinzaine de propositions, dont la première exhorte le gouvernement fédéral à venir en aide aux travailleurs touchés par la crise qui secoue l'industrie.

Les participants se sont en outre entendus sur la nécessité de revoir le mode d'attribution des territoires de coupe, une position commune mettant fin à la longue querelle qui opposait jusqu'à maintenant l'industrie et les autres utilisateurs de la forêt.

Les signataires se sont aussi mis d'accord sur l'établissement d'un réseau d'aires protégées couvrant 8% du territoire québécois d'ici la fin de l'an prochain. L'effort est énorme puisqu'il équivaut pratiquement, en moins d'un an, à doubler la superficie actuelle d'aires protégées.

Les signataires se sont par ailleurs entendus pour associer les autochtones à la gestion des forêts. À cet égard, un groupe de travail sera mis sur pied pour formuler des propositions concrètes.

D'autre part, après avoir un temps songé à claquer la porte du sommet, la FTQ a finalement apposé sa signature, même si elle juge que la Déclaration manque de mordant dans son appel au gouvernement fédéral.