Au cours des prochains mois, AbitibiBowater poursuivra son exercice de consolidation financière en révisant son réseau de production de bois dans les scieries et usines de production de papier, ce qui pourrait se traduire par des aménagements dans les conventions collectives de ses travailleurs, ventes, fermetures et regroupements d'unités de production.

Au cours des prochains mois, AbitibiBowater poursuivra son exercice de consolidation financière en révisant son réseau de production de bois dans les scieries et usines de production de papier, ce qui pourrait se traduire par des aménagements dans les conventions collectives de ses travailleurs, ventes, fermetures et regroupements d'unités de production.

Selon Denis Leclerc, vice-président développement durable et environnement ainsi que Pierre Choquette, porte-parole d'AbitibiBowater, les six prochains mois s'annoncent cruciaux pour l'entreprise puisque le mot d'ordre de la haute direction est de retrouver le chemin de la rentabilité en adoptant des méthodes de production plus efficaces.

"Nous procèderons à la révision de l'ensemble de nos activités de production de bois. Nous allons le faire en consultant les communautés concernées et nos partenaires, dont les syndicats. Nous allons prendre en considération les conseils et les suggestions de chacune des régions afin d'en arriver à des solutions qui font des gagnants-gagnants. Il faut s'attendre à une plus grande efficacité de nos opérations. Ce n'est que lorsqu'on aura retrouvé la rentabilité qu'on pourra progresser et penser à prendre de l'expansion. Toutes les possibilités sont sur la table. Il faut regarder et analyser la situation d'ensemble", indique M. Leclerc.

Dans la même foulée, Pierre Choquette mentionne qu'après l'annonce faite jeudi visant à soustraire du marché un million de tonnes de papier, une seconde étape sera amorcée cette semaine.

"Au cours des prochains jours, nous lancerons un appel aux syndicats afin de nous asseoir pour discuter de réouverture de conventions. Il faut discuter pour réduire les coûts. Tout ça devrait être annoncé dans les prochains jours. Notre objectif est de discuter jusqu'à la fin du premier trimestre et en arriver à des mises en application en juin 2008."

Le porte-parole a mentionné que la nouvelle entité AbitibiBowater existe pour exploiter des usines et non pour les fermer, ce qui n'exclut pas que d'autres annonces puissent être faites. "D'autres fermetures ne sont pas écartées et aucune région n'est ciblée. Nous voulons travailler avec tout le monde", mentionne le porte-parole.

Interrogé sur l'hypothèse que la société puisse disposer de sa division hydro-électrique dont les barrages reposent sur l'exploitation des rivières Ship-shaw et Chicoutimi, M. Choquette n'exclut rien. "Des choses seront discutées, mais on ne veut pas spéculer. L'objectif est de sortir de la crise en étant plus fort."

M. Choquette a conclu en mentionnant que la consolidation des opérations forestières dans l'est du Canada constituera une période riche en discussions.