Le Japon a connu en octobre son premier taux d'inflation positif en dix mois en raison de la flambée du prix du pétrole, qui a atténué la chute des prix encore sévère dans plusieurs secteurs de l'économie.

Le Japon a connu en octobre son premier taux d'inflation positif en dix mois en raison de la flambée du prix du pétrole, qui a atténué la chute des prix encore sévère dans plusieurs secteurs de l'économie.

C'est ce qu'a annoncé vendredi le ministère des Affaires intérieures.

L'indice des prix à la consommation hors produits périssables a progressé de 0,1% en octobre par rapport au même mois de 2006, prenant par surprise la majorité des économistes qui s'attendaient à ce qu'il reste stable.

Ce premier taux d'inflation positif au Japon depuis décembre 2006 reflète la flambée actuelle des cours du pétrole brut : en excluant les prix de l'énergie, l'indice des prix à la consommation a reculé en octobre de 0,3%, soit son 22e mois de baisse d'affilée, a précisé le ministère dans un communiqué.

Les prix de l'essence ont augmenté de 3% sur un an, compensant la dégringolade spectaculaire des prix des produits électroniques grand public et des communications par téléphone mobile, deux secteurs où règne une concurrence féroce qui fait continuellement baisser les tarifs.

Les prix des appareils photos ont ainsi plongé de 29,2%, ceux des ordinateurs portables de 28,4% et ceux des téléviseurs de 17,1%.

Les neuf mois consécutifs de baisse des prix traversés par le Japon jusqu'en octobre ont fortement rappelé la déflation dans laquelle la deuxième économie mondiale est restée engluée entre 1998 et 2005.

La déflation est un phénomène pernicieux qui retarde les dépenses de consommation des ménages, décourage l'investissement des entreprises et cause de nombreux problèmes de surendettement et de banqueroute.

Toutefois, la Banque du Japon estime que la situation actuelle du pays ne correspond pas à la déflation, puisque la baisse des prix n'est due qu'à la concurrence effrénée qui fait rage dans certains secteurs, alors que les prix des actifs immobiliers ont, au contraire, fermement redémarré.