Lorsqu'on lui a demandé si toutes les niches fiscales étaient concernées, il a répondu «oui».

Lorsqu'on lui a demandé si toutes les niches fiscales étaient concernées, il a répondu «oui».

Parmi les niches qui ne sont pas encore plafonnées et qui vont l'être, Eric Woerth a cité les investissements dans les DOM-TOM, ceux relevant de la loi Malraux (conservation du patrimoine), et ceux réalisés par des loueurs professionnels de biens meublés.

«Nous allons mettre des plafonds et nous allons aussi, globalement, sur l'ensemble des niches fiscales, instaurer un plafond», a déclaré M. Woerth sans citer de chiffres. «C'est une mesure importante de justice fiscale».

Interrogé sur le discours que Nicolas Sarkozy doit prononcer jeudi, en pleine tourmente financière américaine, Eric Woerth a avancé que le président allait peut-être prôner «plus de régulation, plus de transparence».

Durant la campagne de 2007, le candidat Sarkozy avait estimé qu'"il fallait moraliser le capitalisme financier» et «on voit aujourd'hui à quel point il avait raison», a remarqué son ministre. «Il y a des banques qui par moments se sont prises pour des casinos; elles ont perdu. C'est l'ensemble du système financier qui perd parce qu'il n'est pas assez régulé».

D'après lui, Nicolas Sarkozy va peut-être suggérer «que les produits financiers soient plus lisibles». «Plus personne ne savait très bien ce qu'il y avait souvent à l'intérieur de produits de plus en plus complexes», a noté Eric Woerth. «Dans beaucoup de cas, les agences de notation ont totalement failli probablement parce qu'elles ne comprenaient pas exactement ce qu'elles notaient».

«Il faut clairement déterminer qui peut prendre un risque, dans quelles conditions. Tout cela sera, j'imagine, abordé par le président de la République», a ajouté le ministre du Budget.

Il s'est refusé à donner une prévision de croissance économique, se bornant à observer que «la croissance est moins importante qu'on aurait pu l'espérer s'il n'y avait pas cette crise».

«Les réformes sont encore plus nécessaires», a estimé Eric Woerth en lâchant une raffarinade: «la pente est forte, elle se redresse encore - parce qu'il y a la crise». Et de conclure: «mon objectif, il est vraiment très clair: revenir à l'équilibre des finances en 2012, faire en sorte qu'on puisse le faire d'une façon la plus méthodique possible».