Le principal indice de la Bourse de Toronto a terminé la séance de mercredi à son plus bas niveau depuis deux ans, les investisseurs ne semblant pas avoir été rassurés par le sauvetage de l'assureur American International Group (AIG) par la Réserve fédérale américaine.

Le principal indice de la Bourse de Toronto a terminé la séance de mercredi à son plus bas niveau depuis deux ans, les investisseurs ne semblant pas avoir été rassurés par le sauvetage de l'assureur American International Group (AIG) par la Réserve fédérale américaine.

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Les principaux indices new-yorkais ont aussi lourdement chuté au lendemain de l'annonce d'un prêt d'urgence de 85 milliards $ US de la Fed à AIG en échange d'une participation de 80 pour cent dans la compagnie.

«Les investisseurs disent qu'ils ne veulent pas d'une approche de pansements - nous voulons une opération majeure», a illustré Ian Nakamoto, directeur de la recherche chez MacDougall, MacDougall and MacTier.

L'indice composite S&P/TSX a lâché 349,3 points, soit près de 3 pour cent, pour terminer à 11 877,69 points, tiré vers le bas par un recul de 5 pour cent du secteur financier. Le TSX avait clôturé pour la dernière fois sous la barre des 12 000 points en octobre 2006.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a plongé de 449,36 points, soit 4 pour cent, à 10 609,66 points.

La Bourse de Toronto a perdu environ 900 points, soit sept pour cent, depuis le début de la semaine, les investisseurs craignant le ralentissement économique mondial et faisant preuve d'un malaise croissant quant à l'éventuelle prochaine institution financière américaine qui montrera des signes de détresse.

Les pertes du parquet torontois ont été limitées par une hausse du cours du lingot d'or et des métaux précieux, que les investisseurs ont adoptés comme valeurs refuges.

Le contrat sur le lingot d'or pour livraison en décembre a grimpé de 70 $ US à la Bourse des matières premières de New York (Nymex), pour clôturer à 850,50 $ US l'once, ce qui a aidé le secteur aurifère du TSX a prendre 11 pour cent. Le lingot a ainsi enregistré la plus importante hausse quotidienne en dollars de son histoire.

Goldcorp a vu son action prendre 3,16 $ à 32,80 $, tandis que celle de Barrick Gold a gagné 4,44 $, soit 14,44 pour cent, à 35,31 $.

La Bourse de croissance TSXV s'est adjugé 10,55 points à 1469,59 points, tandis que le dollar canadien s'est apprécié de 0,06 cent US à 93,56 cents US.

L'indice composite du Nasdaq a cédé 109,05 points, soit 4,95 pour cent, à 2098,85 points, tandis que le S&P 500 a retraité de 57,2 points, ou 4,7 pour cent, à 1156,39 points.

La Fed a justifié son intervention en affirmant qu'un effondrement d'AIG aurait pu entraîner une hausse substantielle des coûts du crédit, une réduction de richesse des ménages et des performances plus faibles pour l'économie américaine.

«Les gens ont la frousse de leur vie», a observé Bill Stone, stratège en chef des investissements pour PNC Wealth Management, à New York.

«Qui aurait imaginé que AIG se retrouverait dans cette position?»

Dans le secteur financier du parquet torontois, la Financière Manuvie a vu son action retraiter de 2,24 $ à 33,76 $, après avoir dévoilé une exposition de plus de 800 millions $ à Lehman Brothers, AIG et Washington Mutual.

L'action de la Financière Sun Life a pour sa part abandonné 3,14 $ à 35,77 $ après avoir révélé que son exposition à AIG était d'environ 315 millions $ en obligations.

Dans l'ensemble, le secteur du pétrole et du gaz naturel a reculé de 1,45 pour cent, le cours du baril de pétrole ayant repris de la vigueur à la suite de deux importantes baisses quotidiennes consécutives qui l'avaient ramené près du seuil des 90 $ US.

Le baril de brut a ainsi bondi de 6,01 $ US sur le Nymex, où il a clôturé à 97,16 $ US.

Un total de 1116 titres inscrits à la cote torontoise ont cédé du terrain mercredi, tandis que 505 autres ont progressé et que 214 sont restés inchangés. Quelque 722,7 millions d'actions ont été transigées, un volume d'une valeur de 12,2 milliards $.